L’office national de contrôle qualité (ONCQ) a entamé la première phase de destruction des oignons avarié mis à la disposition de la section communale de l’office national de contrôle de Matam. Après les 150 précédentes tonnes, 40 autres tonnes ont été détruites vendredi 18 août sur le site de Wonkifond dans la préfecture de Coyah.
Sur le site de destruction nous avons constaté un tracteur écraser des oignons avariés sous l’œil vigilant des forces de l’ordre, des cadres du ministère du commerce et de l’office national de contrôle qualité. « Hier nuit, nous avons débarqué 40 tonnes. Nous sommes entrain de regrouper la quantité. Mais ce n’est qu’une première phase de destruction sur le site. Cette machine va broyer les oignons. Après qu’on aura reçu toutes les autres quantités sur le site, nous allons procéder à une autre phase avec un bulldozer qui va ramasser tout ce lot là pour le mettre dans le trou qui pourra aussi servir de compost aux populations riveraines. Parce que c’est de l’engrais organique » explique El Hadj Ibrahima Oularé chef section contrôle qualité de Matam.
Selon Zackaria Traoré, Directeur Général de l’ONCQ 2500 tonnes métriques d’oignons ont été déclarés à son service par 8 différents opérateurs économiques. Cette quantité doit d’abord être reconditionnée, puis des oignons avariés vont être détruis. « L’oignon entièrement n’est pas gâté. Le reconditionnement n’a pas d’autre sens que d’enlever le mauvais du bon. Et le bon qui est récupéré doit être vendu sur le marché à un prix inférieur à son prix normal. Mais ceux qui ne savent pas ce qui veut dire le reconditionnement disent qu’on distribue de l’oignons pourris aux populations puisque c’est à un prix dérisoire Non ! Le reconditionnement aide l’opérateur à récupérer le minimum de ce qu’il perdu. Il y a certains sacs mêmes indemnes » précise-t-il.
Pourrait-on s’inquiéter de la qualité des oignons vendus en ce moment dans nos différents marchés ? Le DG de l’ONCQ répond « l’oignon qui est actuellement vendu sur nos marchés est consommable, pas de problème. Nous-mêmes, nous sommes consommateurs et donc nous ne pouvons pas nous permettre de mettre un produit impropre à la consommation sur le marché » rassure Zackaria Traoré.
Pour rappel, depuis quelques années, le ministère du commerce à travers l’office national de contrôle qualité travaille d’arrache pied pour débarrasser les marchés du pays, des produits impropres à la consommation. Pour ce faire, il mise sur la sensibilisation en invitants les opérateurs économiques à collaborer avec ses services mais aussi les populations à plus de vigilance.