Cela fait aujourd’hui 59 ans jours pour jours que la Guinée a dit non au referendum pour accéder à son indépendance. De nos jours cette journée à deux visages. Le premier, c’est la fierté du peuple guinéen qui a décidé de prendre son destin en main en disant Non au colon français au référendum du 28 septembre 1958 qui a abouti à l’indépendance le 2 octobre de la même année.
51 ans plus tard, en 2009 au stade qui porte le nom de cette date, au cours d’un meeting organisé par les leaders de l’opposition pour protester contre la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara alors chef de la junte militaire, président de la transition, plus 150 personnes ont été massacrées, des centaines de blessés et plusieurs dizaines de femmes violées selon des organisations de défense des droits de l’homme. Dépuis là une enquête a été ouverte. En 2010, elle a connu des avancées notables, mais elle n’est toujours pas finalisée. Huit ans après ce massacre, les victimes réclament toujours. Aujourd’hui plusieurs associations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty ou Human Rights Watch, ainsi que l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 déplorent ce retard. Dans une interview accordé à nos confrères RFI la présidente de cette dernière l’Association des victimes a déclaré je cite « Ça avance, mais pas assez vite »
Le ministre de la justice a annoncé il y a quelques mois la tenue de ce procès avant la fin de cette année 2017 en vue de faire la lumière dans cette affaire. A ce jour, près 15 inculpations sont faites et le plus 400 témoins ont été entendus.
Lopez Faya Yombouno
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