En Guinée, nombreux sont ceux qui ne se préoccupent pas de leur mode d’alimentation. Ils sont plus intéressés par la quantité que par la qualité. Un phénomène qui provoque plusieurs maladies cardiovasculaires et affecte la santé de la population.
L’alimentation est la source de la malnutrition. C’est le déséquilibre alimentaire. Elle se manifeste lorsque les gens mangent au-delà ou en deçà de ce dont l’organisme a besoin.
En Guinée, ce problème de malnutrition est d’une particularité. Selon un spécialiste, les gens ont de quoi à manger, mais ne savent pas comment l’utiliser. « Il faut que les gens sache que la première médecine de l’homme, c’est son alimentation » précise Mamadou Saidou Souaré nutritionniste.
Le fait de contrôler et maitriser l’alimentation, représente le premier critère pour être en bonne santé. C’est mieux que d’attendre une maladie avant de se faire consulter.
Pour cela, il est nécessaire de compter sur les aliments locaux pour pallier ce problème. « Beaucoup pensent qu’il faut aller dans les marchés trouver les produits de l’industriel qui sont venus des autres pays. Généralement, leur durée de conservation est prolongée et leur la qualité réduite » souligne Mamadou Saidou Souaré.
Ces produits sont utilisés dans des pays où il n’y a pas un niveau de développement avancé. Ils disposent d’une quantité mais pas la qualité, contrairement à nos produits locaux qui sont obtenus à base du naturel ou à travers une culture sans ajout secondaire (de l’engrais par exemple). « C’est des produits qu’on peut manger pour non seulement avoir le besoin de l’organisme, mais aussi se maintenir en bonne santé. Ils sont de bonne qualité et ne peuvent pas impacter la santé du consommateur » ajoute le nutritionniste.
Leur qualité diffère par rapport à la qualité extérieure que nous consommons, comme le riz importé qui comporte de l’amidon et quelque part des conservants, comparativement au riz cultivé en Guinée, qui n’a pas la même qualité nutritive.
Les fruits et les légumes trouvés sur place aussi sont naturels et n’ont pas la même qualité nutritionnelle que les produits obtenus à partir d’une transformation.
Par conséquent, la majeure partie de la population est victime de plusieurs maladies notamment le diabète, l’obésité et certaines maladies cardiovasculaires qui demandent obligatoirement des évacuations étrangères.
La malnutrition aigüe, la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale sont d’autres effets de la mauvaise alimentation. En plus, ne ce reste que la santé de la mère et de l’enfant, les femmes allaitantes et les femmes enceintes ont besoin d’une alimentation supplémentaire et d’un suivi nutritionnel régulier. « Si ces femmes n’arrivent pas à avoir une alimentation adéquate conformément à leur besoin physiologique et supplémentaire dans lequel elles se trouvent, elles risquent de faire des enfants qui ont déjà commencé à présenter une malnutrition à partir de la grossesse même » prévient Mamadou Saidou Souaré.
Trouver une alimention riche et variée pour avoir les besoins de l’organisme est la solution pour résoudre la malnutrition. Tenir compte de l’apport des trois groupes d’aliments à savoir : les aliments de construction, les aliments énergétiques et les aliments de protection.
Mohamed Diawara
620 02 98 82