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Mamadou Saïdou Souaré, un dynamisme pour un exploit.

Natif de Mali (Yimbering), Saïdou est issu d’une famille pauvre. Adolescent, il avait déjà des rêves, celui des études en premier. Il a vécu une enfance pénible : « Mon père vivait au Sénégal et il n’avait pas un revenu significatif. Ma mère elle, était une simple ménagère et elle vivait avec moi au village. Malgré tout je visais étudier » révèle Souaré.
Motivé, Saïdou Souaré vient de loin. Il fait partie de ceux qui ont inauguré l’école qu’il a intégrée à son enfance. « Nous avions été les premiers à être inscrits à l’école où j’ai effectué mon cycle primaire. C’était une nouvelle école » confit-il.
Depuis 2005, il est devenu orphelin de père. Face à un manque de soutien, l’option de faire une école professionnelle était la seule chose qu’il envisage, si toutefois il échoue au secondaire.
Le chemin de l’espoir. 
Après ses études secondaires, il est orienté à l’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba en 2006. La technologie et contrôle des produits alimentaires est l’option qu’il s’est choisie. Durant son cycle , Saïdou a traversé une période rude. Ce jeune avait du mal à joindre les deux bouts. Pour réduire sa misère estudiantine, il décide de dispenser des cours de révision à domicile.
Courageux, à la fin de ses études, il sort avec une mention remarquable.
Il a été retenu comme professeur homologué et titularisé plus tard au sein dudit Institut : « je donne des cours de technologie des produits laitiers et de nutrition. L’enseignement forme, mais pour bien vivre, il faut embrasser d’autres choses » lance t-il.
Calme et vivace, Saïdou Souaré a plusieurs visions. Au fil des années, ses ambitions se sont élargies. En plus de la craie qu’il concasse, il a eu le goût pour l’entrepreunariat: « Lorsque j’étais étudiant, comme je me retrouvais dans le domaine des technologies des produits laitiers, je préparais le yaourt et le fromage. Parallèlement à cela, j’ai décidé de prolonger mon projet vers les fruits » explique Souaré.
Des ambitions aux goûts démesurés. 
Motivé par la pourriture de mangues en période d’abondance, il tire la conclusion que cela est dû à un manque de procédés adéquats de transformation. « Pour aboutir,il faut avoir une motivation puis se lancer afin d’étudier les paramètres qui permettront d’atteindre l’objectif » justifie le jeune Souaré.
Il a initié un projet d’entrepreunariat et a rencontré un nigérian évoluant dans ce domaine. TONY ELUMELU c’est son nom. Il compte accompagner 10 000 jeunes entrepreneurs africains sur dix ans à travers sa fondation qui porte son nom. En 2016, Souaré tente sa chance avec son projet suite à un appel d’offres lancé parmi près de 86000 postulants à travers l’Afrique: « j’ai balancé le mien qui était celui de la transformation de mangues en jus. Mon projet a été le seul retenu au nom de la Guinée parmi des centaines de projets guinéens » raconte t-il.
Depuis lors, Mamadou Saïdou Souaré participe à un programme annuel d’entrepreunariat africain à Lagos (Nigeria). Il a bénéficié d’une somme de 5000 Dollars pour démarrer son projet. Face aux obstacles, il envisage des solutions pour faire progresser son entreprise en phase embryonnaire: « je multiplie des opportunités à travers les partenaires dans le monde pour trouver un grand financement. La production de la mangue demande des machines couteuses. Elle est périodique et pour que cette production soit continuelle, il faut un moyen pour la conservation de la matière première» souligne t-il.
A travers ce programme de TONY ELUMELU, Mamadou Saïdou Souaré est nommé chef de réseau des jeunes entrepreneurs guinéens. Il est chargé de mentorer tout jeune qui sera ou déjà recruté par la FONDATION TONY ELUMELU (TEF), par rapport à leurs projets, à leurs idées et à tout ce qu’ils voudront dans leurs plans d’affaires.
L’appétit pour des projets
Jovial, Souaré n’aime pas le vide. Il se fait toujours occuper pour tuer le temps. La trentaine, Saïdou Souaré a épousé l’idée de progrès. Dans son aventure juvénile, il est positif. Sa vision, c’est de lutter contre la malnutrition et d’employer plusieurs jeunes. « J’aime l’entrepreunariat parce que j’ai envi de travailler indépendamment. En plus, j’admire l’humanitaire » précise t-il.
Avec cette idée d’installation d’une industrie de transformation de fruits en jus, il ambitionne valoriser les produits locaux. Sa force, c’est la volonté qui fait de lui un modèle

Mohamed Diawara
620 02 98 82

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