Le Ministre d’Etat à la Défense Nationale a présidé ce lundi les travaux de la 7ème réunion des comités de pilotage et technique du projet régional Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union Européenne « CEDEAO-UE », sur les armes légères. Cette réunion axée sur la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre a connu la présence de la Représentante de la CEDEAO en Guinée, de Stéfania Marrone Représentante de l’Union Européenne à Abuja, mais aussi Eloi Kouadio IV Directeur pays Adjoint du PNUD.
En effet, la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre « ALPC », constituent un facteur majeur menaçant la sécurité et la stabilité dans la sous-région. C’est justement pour faire face à cette situation qu’en 2015, un programme pilote de collecte des armes a été lancée. Il s’agit d’un projet de la CEDEAO, financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le PNUD. Ce projet couvre huit (08) pays regroupés au sein de deux blocs constitués, d’une part, par les Etats membres du fleuve Mano (Guinée, Cote d’Ivoire, Libéria et Sierra Léone) et, d’autre part, par la région du sahel (Burkina Faso, Mali, Niger et Nigéria).
Ici en Guinée, le projet CEDEAO-UE est mis en œuvre dans sept préfectures de la région forestière. Pour Général Bambo Fofana, Président de la Commission Nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, la mise en œuvre du projet a permis de tirer de nombreux enseignements traduit par la nécessité d’intégrer les particularités nationales dans les efforts régionaux.
Pour sa part, le Directeur Pays Adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement « PNUD » dira que l’impact économique de la violence sur l’économie mondiale s’est élevé à 13 600 milliards de dollars en 2015, soit 13, 3% du PIB mondial. Devant cette problématique inquiétante de la circulation des armes légères, Eloi Kouadio IV, affirme « qu’il est impératif de poursuivre la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre. Car, il vise à diminuer les armes illicites au sein des communautés tout en faisant la promotion de la paix et du développement communautaire » conclu-t-il.
De son côté, le Chef de la Division contre les armes légères et petit calibre au sein de la CEDEAO a mentionné « qu’au niveau international, chaque acteur s’implique dans la mise en œuvre de la feuille de route menée par la Commission de l’Union Africaine pour faire taire les armes à feu d’ici 2020. Selon, Ahoba Piex Joseph, dans la réalisation des objectifs fixés par la feuille de route, l’Union Africaine a déjà commencé à mettre en œuvre le projet à travers une étude de base et une cartographie des flux illicites d’armes dans la région et les Etats membres, à travers les commissions nationales ».
Pour le Ministre d’Etat à la Défense Nationale, le trafic des armes légères et de petit calibre ne fait pas souvent les gros titres mais ces armes tuent chaque jour, exacerbent les conflits et engendrent une culture de la violence et de l’impunité. « Partout où ces armes ont sévi, elles ont semé la mort, la désolation et les efforts de développement, la résolution des conflits et l’application des accords âprement négociés ont été compromis » déplore le Ministre Mohamed Diané. Face à cette triste réalité le Ministre de la Défense Nationale dira que le projet CEDEAO-UE sur les armes légères reste plus que jamais d’actualité dans un contexte d’insécurité grandissant.
Pour finir, le Ministre Mohamed Diané a réaffirmé l’engagement de la République de Guinée pour maintenir une synergie d’action avec les autres partenaires, afin de mieux soutenir la Commission nationale et les bénéficiaires du projet. Ce, pour augmenter le nombre de communautés vivant sans armes en paix dans la sous-région.
Pour atteindre un niveau de paix et de sécurité qui favorise la stabilité et le développement dans les Etats membres, le contrôle effectif des ALPC est une préoccupation majeure au développement. Raison pour laquelle, le Ministre Mohamed Diané souhaite que les travaux de Conakry puissent servir de base pour débarrasser les communautés des armes illicites, tout en promouvant le développement et la stabilité.
La Cellule de Communication du Gouvernement