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Alpha Ibrahima Keira « Chaque fois que nos hommes doivent intervenir sur le terrain dans le cadre du maintien de l’ordre, il y a une inspection qui est entreprise pour fouiller tous les agents un à un, vérifier dans les véhicules qui les transportent s’il n’y a pas d’armes létales, même les armes blanches sont interdites » !

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Au cours de cet échange avec la presse nationale et internationale, les conférenciers se sont prononcés sur plusieurs questions dont entre autres les dispositions prises par la justice concernant les différentes violences enregistrées, le niveau d’avancement de l’installation des bureaux exécutifs communaux à travers le pays et les méthodes utilisées par les forces de l’ordre dans le cadre du maintien d’ordre dans la cité. D’entrée, le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Cheick Sako a, après avoir exprimé sa compassion aux nombreuses victimes des manifestations a tenu à préciser :

« Notre pays traverse un moment difficile actuellement, comme vous le savez, liée à une succession de grève des enseignants et surtout des manifestations autorisées ou non autorisées de l’opposition ».

Le droit de manifestation est un droit constitutionnel et personne ne peut nier cela. Mais dans tous les pays, la manifestation, elle est encadrée et il y a d’autres règles à respecter.

Il se trouve que pendant ces manifestations, il y a des faits de violences graves qui entrainent des blessés graves et des morts à la fois de la part des manifestants mais aussi de la part des forces de l’ordre.

Il y a donc des victimes des deux côtés. Quel est donc le rôle de la justice face à cela ? Chaque qu’il y a mort d’hommes ou blessé grave, la justice ouvre une information judiciaire.

Je voudrais dire solennellement que chaque fois qu’il y a mort d’hommes dans notre pays, la justice fait son travail. Quand une information est ouverte, il appartient à la fois au magistrat instructeur mais également aux parties de faire diligence.

Alors, de 2011 à maintenant, il y a eu évidemment plusieurs cas de morts dans les manifestations aussi bien de la part des manifestants que de la part des forces de l’ordre’’, dira Me Cheick Sako, avant de démentir catégoriquement ceux qui disent qu’aucun élément des forces l’ordre n’est poursuivi dans des cas de violences dans le pays. A titre illustratif, il dira qu’un capitaine de la police nationale est actuellement inculpé dans le cadre d’un meurtre.

Poursuivant, il dira que ‘’tout guinéen est égal, notamment quand c’est des victimes. Une victime policière ou gendarme, une victime de la population civile, c’est la même chose. Donc, la justice ne fait pas de distinction en la matière…’’ Pour sa part, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a clairement déclaré que la police guinéenne est une police républicaine qui est en cours de reforme.

Et les résultats auxquels nous sommes parvenus sont des résultats positifs et satisfaisants. Je peux vous affirmer sans risque de me tromper que les cas malheureux de mort d’hommes enregistrés lors des opérations de maintien d’ordre menés par les unités de police sont des cas anodins dont nous ne connaissons pas encore les auteurs. Mais pour pouvoir les identifier, nous travaillons d’arrache-pied pour le faire et nous souhaitons que la collaboration soit une collaboration étroite et sans complaisance.

Si on veut une police performante qui fait des résultats, qui déniche les malfrats, il faudrait bien que les citoyens y participent en collaborant et en donnant des informations utiles aux services de police afin que des actions énergiques soient menées pour mettre les hors d’état de nuire les malfrats’’, dira le ministre Keira, ajoutant que les policiers qui interviennent dans le cadre du maintien d’ordre sont régis par une loi.

‘’Chaque fois que nos hommes doivent intervenir sur le terrain dans le cadre du maintien de l’ordre, il y a une inspection qui est entreprise pour fouiller tous les agents un à un, vérifier dans les véhicules qui les transportent s’il n’y a pas d’armes létales, même les armes blanches sont interdites’’, a-t-il insisté

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