C’est un écrivain de talent reconnu au plan international mais pas suffisamment dans notre pays. On ne sait pas pourquoi ? Certainement parce qu’il est ami à Cellou Dalein », lâche-t-il. Ajoutant qu’ « en tant que citoyens guinéens, on doit être fiers d’un tel talent ».
La Guinée a une histoire difficile à digérer car c’est un pays qui a beaucoup plus subi la violence que les voisins. Il y a eu une forte résistance à la conquête coloniale.
Toutes les ethnies ont résisté. Samory Touré a combattu trente ans durant. Bokar Biro, le dernier roi du Fouta Djallon, est mort au champ de bataille. On l’a décapité.
On a remis sa tête à sa mère, qui a marché 350 kilomètres de Timbo jusqu’à Conakry pour la présenter au gouverneur. On dit qu’elle se trouverait aujourd’hui au musée de l’Homme à Paris.
Tout cela est pesant. D’autant que le colon après l’indépendance a laissé la place à des gens comme Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Sékouba Konaté et Alpha Condé !
Bref, des tueurs », confiait en 2017 l’auteur du roman Les crapauds-brousse et lauréat du prix Renaudot en 2008 dans le Point Afrique, qui dit ‘’revenir en Guinée pour écrire sur ce pays avant de mourir.
Le vieillard retourne vers son berceau quand il sent venir ses derniers jours.
In mediaguinee