C’est en marge de l’assemblée générale ordinaire de l’union des forces démocratiques de Guinée ( Ufdg) de ce samedi 25 mai 2019, présidé par le chef de file de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo au siège du parti à la minière.
« Les gens ont compris que l’UFDG est l’alternative crédible et que le régime d’Alpha Condé est terminé ».
Plus loin, il appelle à la résistance contre le 3 ème mandat tout en esquissant ce que sera l’exercice du pouvoir sous son magistère,
« Il faut qu’on se prépare à lui barrer la route pour l’affaire de troisième mandat et assumer la responsabilité suprême au service exclusif du peuple ».
« Notre peuple souffre alors que le clan est entrain de s’enrichir à tour de bras, la jeunesse ne travaille pas, l’assainissement de la ville n’est pas assuré, nos universités, nos centres de santé sont délabrés.
Les vieilles personnes mènent un troisième âge difficile car leurs enfants ne travaillent pas, Alpha amoukinikinima few (Alpha n’a aucune pitié) ».
Parlant de l’épinglage de la Guinée par le FMI,
« Ils ont fini de dilapider les ressources du pays, ils ont été épinglés par le Fond Monétaire international, 90 millions de dollars qui n’avaient pas été versés au compte du trésor ».
Il est certain que ce gros montant (90.000 milliards FG) était destiné à financer la promotion du troisième mandat.
Il dénonce aussi la pénurie d’eau et d’électricité (malgré les gros investissements dans ce secteur).
Parlant de l’intangibilité du nombre de mandat, il déclare,
« La constitution a verrouillé le nombre de mandat, parce que cette disposition comme la forme républicaine de l’État, la laïcité, ne sont pas révisables, cette révision constitutionnelle vise simplement à permettre au clan de se maintenir au pouvoir pour continuer à s’enrichir au détriment du peuple, en 2010 beaucoup ont été induits en erreur, mais aujourd’hui les gens ont compris, Amoulanfé ! ».
Partant du constat de la détermination d’Alpha Condé, il déclare,
« Soyons prêts, Alpha est prêt, parce qu’autour de lui, malgré toutes les prises de position de la société civile, des syndicats, des patriarches, les sages et les kountiguis, il veut passer outre. Il faut qu’il nous trouve sur son chemin parce que nous avons le soutien de tout le peuple de Guinée, c’est tout le peuple qui va sortir pour mettre fin à cette misère imposée qui ne se justifie pas, compte tenu des richesses de ce pays ».
Dans la filière bauxite, alors que les exportations ont passées de 15 % à 40% sans aucune incidence positive sur la vie du guinéen, il flingue le régime,
« Ces gens ne pensent qu’au pouvoir et aux ressources que le pouvoir génère pour eux, il faut qu’on se mobilise parce que la Guinée nous appartient tous, ils ont confisqué le pouvoir (2010 et 2015) et ils confisquent les ressources publiques ».
Parlant du fichier électoral, il rappelle que les experts de l’OIF, de l’ONU et de l’UE avaient constaté à la suite d’un audit 3 millions de doublons, 1 million cinq cent mille qui n’ont pas d’empreintes digitales, ceux-ci avaient recommandé un nouveau recensement à la suite duquel ces problèmes seraient résolus, ce que refuse catégoriquement le gouvernement malgré la retraite de la CENI à Kindia.
Il dénonce la fuite en avant de la CENI qui a commencé à faire un recrutement d’experts sans aucun consensus préalable.
Il dénonce l’inapplication de la loi, la non mise en place de la Haute cour de justice. Il déplore les propos de Damaro qui prône le refus de l’installation des chefs de quartier et de districts.
Par ailleurs, il s’est indigné des démolitions des habitations de Dares-salam qui ne répondent à aucune nécessité,
« Attendez au moins d’avoir un projet concret de mise en valeur des sites et prenez les dispositions pour indemniser et aider les déguerpis, mais non ! c’est la haine ».
Il terminera son allocution en ces termes:
« Je vais conclure par un appel à la mobilisation, on ne peut pas laisser Alpha Condé continuer à violer nos droits et à violer la loi, parce que comme je l’ai dit tantôt, nous allons exiger que les conseils de quartier et de districts soient mis en place conformément à la loi. Ils ont introduit une proposition pour changer cette loi, même si c’était le cas et ce ne sera pas le cas bien-entendu, ce ne serait pas rétroactif, car on est allé avec un code électoral précis ».
Louis de Funès