Selon nos confreres de la Radio France International (RFI), La présidente du Rassemblement national (RN) est à Bruxelles pour régler les derniers détails du nouveau groupe eurosceptique au Parlement européen. Ce nouveau groupe, Identité et Liberté, a été présenté par Marine Le Pen ce jeudi matin. Au niveau des effectifs, on est bien loin des promesses de la campagne européenne.
De notre envoyée spéciale à Bruxelles, Anne Soedtemondt
Il n’y aura pas de supergroupe eurosceptique, comme l’avait pourtant promis Marine Le Pen pendant sa campagne européenne. A l’arrivée, c’est un groupe de 73 eurodéputés qui est formé derrière le PPE, la droite européenne, le groupe de la République en Marche et des écologistes. Le groupe renommé « Identité et Liberté » sera donc le quatrième du Parlement.
Dans ce groupe, les Italiens de la Ligue, des Français, des Allemands, des Autrichiens, des Belges, des Danois, des Tchèques et un Estonien. Mais restent à l’extérieur: les Hongrois du Fidesz, les Espagnols de Vox, les Anglais du parti du Brexit de Nigel Farage ou encore les Polonais du PiS. Ces deux derniers mouvements, puissants numériquement, auraient permis de passer la barre des 100 élus.
Les nationalistes ont beau être en dynamique, ils resteront donc divisés au Parlement en trois groupes. Marine Le Pen a toutefois insisté sur la présence d’un bloc souverainiste qui au total avoisine les 200 élus et sur le fait que les portes étaient toujours ouvertes. Le groupe a vocation à s’agrandir, a-t-elle expliqué.
Symbole de la dure réalité à laquelle s’est heurté le RN dans cette affaire : la perte de la présidence du groupe. Nicolas Bay laisse sa place à Marco Zanni (La Ligue), un proche de Matteo Salvini. C’était la condition du ralliement d’au moins deux délégations, explique-t-on en privé. Marine Le Pen, grande gagnante des élections en France a donc encore du chemin à faire pour remporter la bataille de l’Europe.