L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a célébré ce 15 juin une messe dans une chapelle préservée de Notre-Dame de Paris, deux mois jour pour jour après l’incendie qui a ravagé la cathédrale. Ce premier office s’est déroulé en présence d’un petit nombre d’hommes d’Église et de laïcs, coiffés de casques de chantier pour des raisons de sécurité.
Célébrer « d’abord un lieu de culte » et une cathédrale « bien vivante » : en aube et chasuble beiges, casque de chantier sur la tête, l’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit a tenu ce 15 juin, en comité restreint, la première messe à Notre-Dame depuis l’incendie qui a partiellement détruit la cathédrale il y a deux mois.
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’émotion que nous sommes en train de célébrer la dédicace de cette cathédrale. C’est aussi un message d’espérance et de remerciement envers tous ceux qui se sont émus de ce qui est arrivé à cette cathédrale.
Dans une cathédrale vide, silencieuse, le prélat a commencé son office à 18h devant une trentaine de personnes, pour moitié des prêtres, réunies dans la chapelle de la Vierge située juste derrière le choeur.
Notre-Dame reconstruite en cinq ans ?
« Cette cathédrale est un lieu de culte, c’est sa finalité propre et unique. Il n’y a pas de touristes à Notre-Dame », a déclaré Mgr Aupetit dans un édifice encore profondément marqué par le sinistre et que le président Emmanuel Macron a promis de rebâtir d’ici cinq ans.
Interrogé sur l’attente suscitée par cette célébration, retransmise en direct par la chaîne catholique KTO, il avait plaisanté devant quelques journalistes : « D’habitude, je n’arrive pas à avoir autant de monde à la messe. Là, si j’ai le monde entier qui regarde, je suis ravi ! »
« Beaucoup de gens sont blessés parce que Notre-Dame de Paris, c’est notre maman, alors quand sa maman est abîmée, blessée… Le fait de dire la messe montre [aux fidèles] qu’ils y reviendront un jour », avait-il aussi déclaré.
AFP