Selon RFI, Donald Trump avait promis pour ce dimanche une vague de descentes de police pour interpeller des clandestins aux États-Unis. Un million de personnes étaient concernées et 2 000 arrestations avaient été annoncées dans un premier temps. Mais aucune activité d’ampleur n’était signalée en milieu d’après-midi dans les grandes villes américaines visées par l’opération, mais des milliers de sans-papiers vivent dans la crainte d’une expulsion.
Alors que Donald Trump avait prévenu que les arrestations d’étrangers en situation irrégulière démarreraient ce dimanche, des opérations ont eu lieu à New York dès samedi soir.
Mais les habitants de deux maisons visées auraient réussi à repousser la police de l’immigration (ICE), au prétexte que celle-ci ne disposait pas d’un mandat en bonne et due forme. Ces derniers jours, les clandestins ont en effet été largement sensibilisés sur leurs droits par les associations.
Le bilan des arrestations était nul dimanche soir. Les observateurs assurent que beaucoup de clandestins s’étaient cachés. Mais la police de l’immigration était de toute façon invisible dans les rues.
La mission de l’ICE n’est pas non plus facilitée par les autorités locales. Les neuf villes visées par l’opération sont le plus souvent des bastions démocrates, voire des « sanctuaires » qui considèrent qu’un clandestin n’est pas un hors-la-loi.
Repoussée le mois dernier, et curieusement annoncée avec fracas alors qu’elle nécessiterait de la discrétion, cette opération vise en théorie un million de personnes, même si la police de l’immigration devrait, pour des raisons logistiques, se concentrer sur environ 2 000 personnes dans un premier temps.
Quel que soit le nombre d’arrestations, la Maison Blanche a d’ores et déjà réussi à diviser un peu plus les Américains, et à terroriser des millions d’immigrés qui craignent désormais qu’on vienne frapper à leur porte. Une « politisation » dénoncée par un ancien directeur de l’ICE, d’autant qu’elle met aussi en danger les agents de l’État.