Depuis quelques temps, le régime Alpha Condé cherche à cadenasser de façon progressive tous les espaces de liberté en République de Guinée. Après les interdictions systématiques de toute forme de manifestation avec l’installation des PA militaires dans la capitale, c’est désormais la liberté de la presse et plus généralement d’expression qui prise en otage par le pouvoir.
Aujourd’hui, même le fait de donner la parole à un homme ou une femme considérée comme adversaire du régime peut déclencher des poursuites judiciaires contre les journalistes. C’est le cas actuel d’Elhadj Diallo Souleymane, pionnier de la liberté de la presse en Guinée et PDG du groupe Lynx-Lance.
Mais, si tout se limitait à des poursuites judiciaires où on ne devait se préoccuper que du respect de la loi, c’était encore tenable. Mais, dans la Guinée d’aujourd’hui, des petits malins ont préparé et fait adopter une loi à eux qu’ils opposent, pardon imposent, à tous journaliste qui leur sera présenté. Pourtant, au moment où cette loi était en train d’être préparée et adoptée, des voix s’étaient élevées, des alertes avaient été envoyées, sans que l’adoption de cette dangereuse loi n’ait intéressé la majorité de ceux qui s’émeuvent ou font semblant de le faire aujourd’hui.
Pour Moussa Iboun Conté, les journalistes guinéens doivent enfin se départir de leur solidarité de façade et agir réellement ensemble pour la protection de leurs libertés dans notre cher pays.
Ci-dessous,
Le seul bouclier, qui nous reste maintenant, est notre solidarité devant plus être de façade ! Nous refusons de pointer un doigt accusateur sur la responsabilité de la HAC dans cette situation comme à l’accoutumée.
En 2016, j’avais rédigé un mémorandum dès que le cabinet du ministre Mamy Diaby avait conçu ce projet en empiétant sur les domaines de compétences de la HAC par la création du Centre de Sécurité Informatique ayant les mêmes compétences que la HAC tout en criminalisant tous les délits commis dans la presse et par voie de presse. Avec l’appui de l’Association des blogueurs de Guinée de même qu’avec celui de l’Internet Sans Frontières, un mémorandum a été déposé à la HAC qui n’a pas été pris au sérieux et finalement nous l’avons envoyé à la Cour Constitutionnelle pour qu’elle rende public un arrêt contre cette usurpation des titre et fonctions de la HAC.
Le seul bouclier, qui nous reste maintenant, est notre solidarité devant plus être de façade ! Nous refusons de pointer un doigt accusateur sur la responsabilité de la Haute Autorité de la Communication (HAC) dans cette situation comme à l’accoutumée. En 2016, nous avions rédigé un mémorandum dès que le cabinet du ministre Moustapha Mamy Diaby, alors ministre des Postes et Télécommunication, avait conçu ce projet de Loi en empiétant sur les prérogatives et domaines de compétences de la HAC par la création du Centre de Sécurité Informatique ayant les mêmes compétences que la HAC. Avec l’appui de l’Association des blogueurs de Guinée, de même qu’avec celui de l’Internet Sans Frontières, les différentes interpellations de la classe politique guinéenne et alertes de Nouhou Baldé du site »guineematin.com », un mémorandum a été déposé à la HAC qui n’a pas été pris en compte ; et, finalement, nous l’avions envoyé à la Cour Constitutionnelle pour qu’elle rende public un arrêt contre cette usurpation du titre et fonctions de la HAC.
C’est dans ce contexte que ce projet de Loi avait adopté le 2 juin 2016 par l’ensemble des députés de toutes obédiences politiques confondues.
L’insouciance, le clientélisme, le manque de courage et de justice sont les causes du malheur de la presse guinéens comme le disait bien Spinoza, citation : « Rien n’est utile à l’Homme que l’Homme ».
Moussa Iboun Conté, président de l’AGEPI