Selon RFI, plus de 20 000 personnes se sont rassemblées ce dimanche 29 septembre à Moscou pour dénoncer les poursuites judiciaires intentées aux manifestants de l’été dernier – des manifestants accusés de violences contre la police, ou de ne pas avoir respecté la législation sur les rassemblements politiques. Une mobilisation très importante dans la capitale russe qui témoigne de l’indignation suscitée par ces condamnations à des peines de plusieurs années de prison. Reportage.
« Liberté pour les prisonniers politiques. » Le slogan est repris par la foule massée derrière les barrières métalliques érigées par la police. Parmi les manifestants, nous rencontrons Veronika. La voix tremblante, elle nous parle de ces manifestants de l’été dernier qui ont été condamnés à plusieurs années de prison.
« Je suis venue, parce que la même chose peut m’arriver, à moi aussi : la détention illégale, la prison. Je peux sortir dans la rue pour manifester, et ils peuvent m’arrêter et me battre. Alors je défends mes droits, ma liberté, et je défends aussi ces personnes-là. »
C’est également par solidarité que Larissa est venue manifester. Cette mère de famille estime que les accusés doivent être non seulement remis en liberté, mais aussi blanchis par la justice.
« Les accusations qui leur sont faites sont complètement fausses. Ou alors elles sont totalement absurdes : certains sont accusés par exemple d’avoir lancé un gobelet en plastique vers les policiers. J’estime que ces gens ne sont coupables de rien. »
Sur les 12 personnes encore derrière les barreaux suite aux manifestations de l’été dernier à Moscou, six ont été condamnés à plusieurs années de prison. Six autres sont dans l’attente de leur jugement.
Frederic