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CONAKRY- Journée Internationale de l’enseignant (Par Aboubacar Camara) !

Enseigner. Faire apprendre une science, un art, une discipline à quelqu’un, à un groupe, le lui expliquer en lui donnant des cours, des leçons etc.

Un métier pas comme les autres, il est le début et la fin (alfa et oméga).

Je voudrais profiter  de cette journée pour rendre un hommage mérité au corps enseignant de notre pays, lui dire, qu’il y a eu certes beaucoup d’efforts mais, le travail qui reste à abattre est gigantesque et très lourd. C’est pourquoi j’appelle à leur sens de dévouement et de patriotisme surtout de responsabilité afin que notre nation vive et surmonte les épreuves du temps.  

Nous savons tous que l’heure est grave dans nos établissements d’enseignement tant le niveau des apprenants est en chute libre sans vitesse initiale et ce, année après année. Il faut arrêter l’hémorragie pendant qu’il est encore temps.

Aucune nation ne peut prétendre au développement sans l’enseignement, dis-je l’enseignement de qualité est le socle de l’émergence d’une nation, comme le sous entend cette citation  »Tant vaut l’école, tant vaut la nation ». 

Il faut par contre craindre une réalité qui nous guette c’est à dire que, l’enseignement qui est un métier noble ne devienne ce qu’a été l’armée à un moment chez nous si ce n’est toujours le cas: un dépotoir, un endroit de seconde main, un lieu de  »en attendant », un milieu de débrouillardise où l’on tombe tel un cheveu dans la soupe,  j’en passe…

Je lance à présent un appel à l’Etat qui ne déploie pas assez de moyens pour l’enseignement de qualité et les enseignants.

 Le sérieux d’un gouvernement peut bien se mesurer à travers le crédit qu’il accorde à l’enseignement. La Guinée fait partie des rares pays actuellement qui accordent moins d’importance à l’enseignement dans la sous région ouest africaine et pour conséquence, vous avez très peu de guinéens au niveau des organismes internationaux ou africains.

La quasi totalité des organismes internationaux ou africains en guinée est dirigée par les expatriés (Sénégalais, malien, ivoirien etc.) et, malheureusement, il en est de même en dehors de la guinée. La base fondamentale de cet état de fait est le niveau très faible de notre système d’enseignement et bien-sûr les hommes qui le composent.

Ce paramètre est très important dans la notation des nations. Il faut être d’un nationalisme exacerbé pour comparer l’Université cheick anta Diop du Sénégal à l’Université Gamal Abdel Nasser de Guinée.

Revalorisons notre enseignement en commençant par un budget conséquent afin d’avoir des enseignants qualifiés pour le salut de la nation car, c’est le seul passage d’ailleurs pour une émergence assurée à long terme.  

Nous pouvons le faire !

BONNE FÊTE

MoToCo (MouvementTousCoupables)

AquiLaFaute?

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