Le Secrétariat général des services spéciaux à la Présidence chargée de la lutte contre la drogue et le crime organisé, a présenté ce vendredi 22 novembre une présumée voleuse de 19 ans qu’il présente comme auteure de plusieurs vols à Conakry. C’est le commissaire Mohamed Manzo Mansaré, porte-parole des services spéciaux qui a procédé à la présentation au siège du département à Kaloum.
A en croire le commissaire Manzo, Fatoumata Keita, du nom de cette présumée voleuse, est une récidiviste.
« Cette fille pour la première fois a été recrutée par une dame du nom de Saran Camara. Cette dernière recrutait des jeunes filles et les livraient aux différents foyers pour des travaux domestiques dans le but de cibler les familles riches alors que l’objectif final est de voler. C’est ainsi pour la première fois, cette fille Fatoumata Kéita, envoyée dans une famille au quartier Coronthie, à Kaloum, a réussi à voler une somme de 35 millions de francs guinéens. Toute suite, elle a appelé la dame Saran Camara qui est venue la chercher et l’amener chez elle. Heureusement, la victime a compris vite en se rendant chez Saran Camara où elle a pu récupérer 25 millions. Après ce premier cas, la jeune fille Fatoumata Keita a continué ses actes de vol. Cette fois-ci, son mode opératoire a changé, elle rentre en contact avec ses victimes par le réseau social facebook. Elle se fait passer pour une personne qui a des ennuis. C’est ainsi qu’elle contacté la dame Fofana. Elle a dit à celle-ci qu’elle a été chassée par sa famille parce qu’elle est tombée enceinte et qu’elle passe les nuits dans le marché. C’est dans ce contexte qu’elle a été reçue par dame Fofana qui l’a logée et qui la donnait des nourritures. Un jour, elle a profité de l’absence de sa tutrice pour dire qu’elle se rendait chez une de ses copines. Pendant que cette dernière était allée au salon de coiffure, elle s’est retournée à la maison pour aller défoncer les portes, voler des objets de valeur dans l’armoire (des habits, des téléphones et autres), estimés à plus de 65 millions de francs guinéens. Après sa forfaiture, elle a pris la destination de Siguiri. Grâce à la collaboration du commissariat centrale de Siguiri, nous avons pu mettre main sur elle. Interrogée, elle a aussitôt reconnu les faits. Il faut rappeler que cette fille est une multi-réitérant. C’est-à-dire celui-là qui a volé plusieurs fois sans être interpellé. Elle va être déférée aujourd’hui devant les autorités judiciaires compétentes. Actuellement, il y a trois plaintes contre elle. Elle a volé des mèches dans un salon de coiffure où elle apprenait le métier. Elle est allée les confiées dans une autre famille. Quand elle a été sommée d’envoyer les mèches, elle est partie prendre tout en volant encore des téléphones. »
« Le vol est mon travail, je demande pardon à mes victimes », c’est l’aveu de la Fatoumata Kéita présentée par les services du Secrétariat général à la Présidence chargés de la lutte contre la drogue et le crime organisé ce vendredi 22 novembre à Conakry. Lisez plutôt ses témoignages sur son modus operandi :
« J’ai été chez la dame Fofana, je lui ai dit que je suis enceinte de quelqu’un qui ne l’a reconnu. Celle-ci m’a accepté et a décidé de m’accueillir chez elle. Mais puis qu’il se faisait tard ce jour, j’ai dit que je ne pouvais pas retrouver son domicile… C’est vrai, je suis là parce qu’on m’accuse d’avoir volé. J’ai volé des habits, des téléphones, des mèches et des chaussures. Un jour lorsque ma tutrice était allée au service ainsi que sa sœur qui était au marché, j’ai appelé un jeune qui est venu m’aider à défoncer les portes. J’ai pris des habits, un téléphone IPhone et des mèches. Je n’ai pas pris d’argent. J’ai pris tout cela pour les revendre à Siguiri. Pour mon premier cas de vol, je travaillais chez une dame. C’est Saran Camara qui m’a encouragée de travailler là-bas et m’a incitée de voler. Elle m’a dit que c’est une dame commerçante riche. Un jour, quand elle est rentrée, j’ai téléphoné à la dame Saran Camara pour lui dire que madame est rentrée avec de l’argent. Elle m’a demandé le montant, j’ai répondu que je ne connaissais pas. Elle m’a dit de prendre. Dès que j’ai pris, la dame Saran est venue chercher l’argent. C’était une somme de 35 millions de francs de guinéens», a-t-elle expliqué.
Louis De Funès Diallo