Le ministre d’Etat en charge de l’Hôtellerie, du Tourisme et de l’Artisanat était face à la presse, ce lundi 02 novembre pour parler des acquis, défis et perspectives de son département. C’était en présence de certains de ses collègues du gouvernement et de plusieurs cadres techniques de son Ministère.
« Pour accomplir sa mission, le Ministère de l’Hôtellerie, du Tourisme et de l’Artisanat comprend un secrétaire général, un cabinet, dix services d’appui, quatre directions nationales, deux organismes publics, des services déconcentrés et de cinq organes consultatifs. Au titre des potentialités, la Guinée, sur le plan touristique apparaît comme un concentré du continent africain en un seul pays avec ses 4 régions naturelles auxquelles correspondent des types de relief, de climat, de faune et de flore bien distincts », dira-t-il entre autres.
Parlant des acquis dans le secteur du Tourisme, il a fait savoir que c’est à l’avènement de la 3ème République en 2010 avec le Professeur Alpha Condé que la Guinée s’est engagé dans ”un véritable processus de Coming-back qui, loin d’un retour en arrière, est une réinsertion de la Guinée dans le concert des nations. Cet avènement s’est traduit pour le secteur du Tourisme par un accroissement des arrivées aériennes avoisinant 165.000 au cours de l’année 2011 contre 55.000 en moyenne pendant les années précédentes, entraînant ainsi une amélioration sans commune mesure du taux d’occupation de l’ensemble des réceptifs hôteliers. Ce processus a cependant connu un véritable coup d’arrêt avec la survenue de l’épidémie du virus Ebola qui a pris fin le 29 Décembre 2015. Il s’en est suivi une nouvelle stratégie nationale de développement durable du tourisme élaborée cette année avec l’appui technique et financier du PNUD et l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) que nous remercions au passage, dont l’objectif est la recherche des voies et moyens pour la mise en œuvre du développement touristique… »
Au titre des emplois dans le secteur hôtelier, dira-t-il, « le nombre de personnel engagé dans les structures hôtelières s’élève à 3125 employés, dont plus de la moitié de cet effectif est à Conakry. La tendance de féminisation du secteur se ressent beaucoup plus dans la zone de Conakry qu’à l’intérieur du pays. Cela est dû au manque de motivation, et de sensibilisation sur le plan social, culturel et religieux de la gente féminine. Par ailleurs, le nombre d’emplois indirects est d’environ 4500, ce qui atteste éloquemment la transversalité de l’hôtellerie avec un impact direct sur les autres secteurs tels que: l’artisanat, les télécommunications, le transport, la culture, l’environnement, la décentralisation, l’agriculture, la pêche, l’élevage », mentionne-t-il.
S’agissant des perspectives, le ministre n’a pas manqué de mots pour signifier qu’elles sont nombreuses et importantes. « Dans le secteur du Tourisme, il y a la finalisation du projet de Code du Tourisme, l’élaboration et la mise en œuvre du schéma d’aménagement touristique du territoire national, avec en priorité les sites balnéaires et terrestres de la ville de Conakry et de sa périphérie, le démarrage effectif du projet de construction du campement touristique à Baro (Kouroussa), la poursuite des missions de recensement des sites touristiques et des Agences de voyages du pays, l’élaboration de la cartographie touristique de la Guinée. Dans le secteur de l’Hôtellerie, nous avons le suivi du programme de construction des infrastructures hôtelières sur le territoire national, la finalisation de la procédure de classification des établissements hôteliers conformément aux Normes de la CEDEAO, l’achèvement de la réhabilitation de la Cité Niger de Faranah. Dans le secteur de l’Artisanat, nous avons la poursuite des travaux de construction du village artisanal de Kindia, la recherche et la vulgarisation de technologies appropriées dans le secteur, la normalisation, certification et protection des produits artisanaux, l’ouverture de galeries d’exposition-vente des produits artisanaux à Conakry, l’organisation de foires et salons de l’artisanat à Conakry et à l’intérieur du pays, la vente en ligne des produits artisanaux, la promotion des investissements dans le secteur, la mobilisation des ressources internes et externes et la redynamisation du Fonds de Développement et de Promotion des Activités Artisanales (FDPAA), le développement du système d’informations sur l’artisanat, la promotion des règles d’hygiène et de sécurité au travail… »
Louis De Funes Diallo