Selon RFI, au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées ce lundi 9 décembre en Nouvelle-Zélande après l’entrée en éruption du volcan de White Island. Des cendres ont été projetées à plusieurs milliers de mètres de hauteur et un épais nuage de fumée s’est propagé, visible depuis le continent.
C’est sans doute parce que le volcan de White Island est le plus actif de Nouvelle-Zélande qu’il attire autant de visiteurs. Selon les autorités, une cinquantaine de personnes se trouvaient sur l’île au moment de l’éruption. Cinq d’entre elles au moins ont été tuées, et plus de 20 autres blessées, selon le quotidien australien The Sydney Morning Herald. Plusieurs victimes sont dans un état critique et souffrent de brûlures sévères. La police fait également état de plusieurs disparus, mais a annoncé qu’il était « trop dangereux » pour l’instant de procéder aux opérations de secours.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, la Première ministre Jacinda Ardern a qualifié la situation de « grave et en évolution ». Elle a également annoncé que de nombreuses victimes pourraient être des touristes.
Des personnes aperçues dans le cratère quelques instants avant l’éruption
C’est à 14h10, heure locale, que le volcan est entré en éruption, projetant des centres jusqu’à 3 657 m d’altitude et propageant un épais nuage de fumée. Des images de la caméra de surveillance située sur le volcan montrait quelques instants auparavant la présence de marcheurs à l’intérieur du cratère, rapporte notre correspondant à Wellington, Richard Tindiller.
Une alerte de niveau quatre (sur une échelle qui comporte cinq niveaux) a été émise pour le volcan, indiquant une « éruption volcanique modérée », selon l’agence scientifique GeoNet.
Des signes avant-coureurs repérés ces derniers jours
Le volcan de White Island est une île inhabitée, située à 50 km de la Baie de l’Abondance, au nord du pays. La dernière fois qu’une éruption a eu lieu en Nouvelle-Zélande remonte à 2016, sur cette même île de White Island. Beaucoup moins intense que celle de ce lundi, elle n’avait alors pas fait de victime.
Il y a quelques jours, les scientifiques du GNS, l’Institut de recherche géologique de Nouvelle-Zélande, avaient observé des signes inquiétants du volcan de White Island, pouvant indiquer la possibilité d’une éruption.
Frédéric