Selon RFI, l’attaque terroriste du camp militaire de Chinagoder a fait plus de morts qu’on ne s’attendait. À la fin du ratissage de deux jours, 89 corps de soldats nigériens ont été recensés. Un bilan très lourd confirmé au ministère de la Défense. Les soldats ont été enterrés samedi au Carré des soldats martyrs à Niamey.
Le bilan de l’attaque jihadiste du poste militaire de Chinagoder s’alourdit avec 58 nouveaux corps découverts lors des différents ratissages. Ce qui porte officiellement à 89 le nombre de soldats tombés à Chinagoder. Les 89 corps ont été acheminés selon plusieurs témoins à l’escadrille nationale. Ils ont été enterrés au Carré des martyrs.
Selon des sources sécuritaires, un tel bilan ne pourrait s’expliquer que par la violence des combats et des puissants moyens militaires en possession des jihadistes. Sans compter le nombre important de motos utilisées. Plusieurs soldats seraient morts pourchassés, dit-on, par les jihadistes à moto.
Selon un ancien chef de l’ex-rébellion touarègue au Niger, le dispositif de combat relève de vrais vétérans d’Aqmi ou de Ansardine. Les chefs des jihadistes qui ont frappé Chinagoder sont des étrangers venus d’ailleurs, selon un officier supérieur de l’armée nigérienne. « Durant le combat, a-t-il précisé, les chefs terroristes ont communiqué et donné leurs instructions en langue arabe, le vrai arabe. »
En un mois le Niger a perdu plus de 174 soldats dans trois différentes attaques sur sa frontière nord avec le Mali. Selon plusieurs observateurs ce lourd bilan s’explique aussi par le fait que l’armée malienne a quitté plusieurs de ses positions dans sa partie sud frontalière avec le Niger, offrant ainsi un boulevard aux terroristes.
Louis De Funès Diallo