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Tibor Nagy « Le peuple de Guinée est le fondement de la souveraineté nationale et du pouvoir d’État » !

Pour ou contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé en Guinée ? Tibor Nagy, le «Monsieur Afrique» de Donald Trump, ne répond pas pour l’instant. Mais il a «un problème» avec «les dirigeants [qui] changent de Constitution uniquement pour se maintenir en place».

Il a répondu aux questions de Christophe Boisbouvier

Voici un pan de cette interview à propos de la réforme constitutionnelle en Guinée.

En Guinée Conakry, le président veut soumettre le projet d’une nouvelle constitution à référendum. Cela pourrait lui permettre de se représenter à un troisième mandat. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Cela me touche aussi personnellement, car je connais le président Alpha Condé depuis des décennies. Depuis l’époque où il était prisonnier politique.

Vous étiez des amis…

Nous considérons que chaque pays a le droit de décider quel est son système politique et quelle est sa Constitution. Dans notre propre histoire, nous avons un président qui a fait quatre mandats, puis nous avons limité à deux mandats. C’est une chose de modifier sa Constitution en donnant la parole au peuple et en suivant un processus clair. Mais là où nous avons un problème, c’est quand les dirigeants changent une Constitution uniquement pour se maintenir en place.

Est-ce le cas aujourd’hui en Guinée ?

Je ne sais pas. Nous surveillons cela de très près. Il y a eu des évènements très inquiétants, avec des violences, des manifestations violentes et une répression violente. Notre ambassadeur est très impliqué et, à Washington, on regarde également cela de très près.

Il y a quelques jours, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré : « Une réforme de la Constitution guinéenne ne nous paraît pas être obligatoirement partagée, ni par sa population ni par les voisins de l’État guinéen

On dit exactement la même chose. Le peuple de Guinée est le fondement de la souveraineté nationale et du pouvoir d’État. Si le processus est soutenu par le peuple, alors il est acceptable. S’il ne l’est pas ou s’il est manipulé, alors il n’est pas approprié. Dans ma position, il est très inconfortable de dire : ceci peut avoir lieu ou pas, ceci est bien ou mal. Car au bout du bout, ce n’est pas aux autres pays ou à quiconque d’autre de décider, c’est au peuple. Le pouvoir doit rester au peuple. Indique le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines « Tibor Nagy« 

 

 

MondeMedia

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