Près de 5 millions de Guinéens sont appelés aux urnes ce dimanche 22 mars pour un double scrutin rassemblant les législatives et un référendum constitutionnel contesté. Certains bureaux de vote sont ouvert.
C’est un scrutin controversé mais un scrutin quand même. Le vote a commencé dans certains à droit
Dans la commune de Kaloum, le centre-ville de Conakry, tout démarre pour le mieux, ce dimanche matin. Le matériel est en place et une petite queue s’est formée devant les kits de lavage des mains, pandémie de coronavirus oblige.
Les électeurs entrent ensuite dans le bureau pour voter trois fois, c’est-à-dire deux fois pour les législatives (liste uninominale et liste nationale) et « oui » ou non » pour le référendum.
Tout cela, après avoir vérifié que son nom figure bien sur les listes définitives. C’est primordial car quelques jours avant le vote, près de 2,5 millions de noms (soit près d’un tiers des électeurs) ont été retirés sur recommandation de la Cédéao, faute de pièces justificatives enregistrées.
Fait, en particulier les quartiers favorables à l’opposition. Même si la capitale est sous haute surveillance, la circulation est interdite.
Amnesty International, l’Union européenne et même l’ONU ont fait part de leur inquiétude, en amont, d’un scrutin qui se déroule sans les observateurs internationaux de l’OIF, de la Cédéao et de l’Union Africaine qui se sont retirés du processus, le report du double scrutin n’ayant pas été mis à profit pour réintégrer l’opposition.