La ministre française des Armées Florence Parly a annoncé ce vendredi 5 juin la mort du chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droukdel et de « plusieurs de ses proches collaborateurs », lors d’une opération militaire le 3 juin au Mali.
Une opération menée le 3 juin dans le nord du Mali par les forces françaises avec le soutien de leurs partenaires a conduit à la mort de l’émir d’Aqmi Abdelmalek Droukdel, a annoncé ce vendredi 5 juin sur Twitter la ministre française des Armées Florence Parly. L’opération a été menée au nord de l’Adrar des Ifoghas, à 80 km à l’est de Tessalit, près de la frontière avec l’Algérie.
Si dans l’immédiat l’information n’est pas encore confirmée, la frappe aurait été délivrée par un drone de l’armée de l’air, suivie d’une opération héliportée. Bilan : 5 morts, Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses proches collaborateurs, dont un haut cadre chargé notamment de la propagande au sein d’Aqmi.
« Les forces français déployées en opération affirment qu’aujourd’hui le jihadiste Abdelmalek Droukdel a bien été neutralisé » assurait vendredi soir le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées, ajoutant qu’il y a également un prisonnier. L’un des membres du groupe terroriste s’est rendu sans combattre. On ne connaît pas encore son identité.
Cette opération a été réalisée par un module d’intervention composée d’hélicoptères et de troupes au sol, le tout étant appuyé par de l’aviation.
De bonne source, un test ADN a été mené. Il confirme l’identité Abdelmalek Droukdel. Fin 2018, l’armée française avait annoncé la mort probable d’Amadou Koufa chef de la katiba Macina, avant que ce dernier ne réapparaisse dans une vidéo quelques mois plus tard. Cette fois, Paris se montre certain. Les experts restent néanmoins prudents pour le moment, tant que cette mort n’a pas été confirmée par le groupe terroriste.
Les groupes jihadistes, notamment ceux liés à al-Qaïda et donc Aqmi, n’ont pas l’habitude de cacher leurs morts. Si cette mort est effective, elle sera confirmée dans les jours qui viennent. Tant qu’elle n’a pas été réellement confirmée par les différentes parties, il faut rester prudent.
Dans sa série de tweets, la ministre des Armées annonce par ailleurs que des opérations se poursuivent contre l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), active dans la région de Ménaka, au nord-est du Mali, à la frontière avec le Niger. La ministre française des Armées rappelle que le 19 mai dernier, la force Barkhane a capturé Mohamed el Mrabat, « vétéran du jihad au Sahel et cadre important de l’EIGS ».