Troisième manifestation du M5 ce vendredi. Le mouvement de contestation, né début juin et composé d’une partie de la société civile, de l’opposition politique et de religieux, réclame à nouveau la démission du chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta. Le discours et les propositions du président, cette semaine, n’ont pas satisfait.
Le rassemblement doit commencer après la grande prière du vendredi, même si à la mi-journée, il y avait déjà quelques organisateurs et manifestants sur la place de l’indépendance à Bamako. Des forces de défense et de sécurité ont été déployées, notamment sur les principaux axes de circulation.
La dernière résolution du Mouvement du 5-Juin date de ce jeudi et le mouvement de contestation ne mâche pas ses mots. La démission du chef de l’État redevient la priorité des priorités, selon ce texte signé par les trois organisations qui composent le M5.
Il faut rappeler que cette revendication initiale avait été mise au second plan dans le mémorandum du 30 juin. Pour sortir de la crise politique, l’opposition proposait alors de nommer un nouveau Premier ministre et de dissoudre la nouvelle Assemblée nationale contestée depuis les législatives d’avril. Des propositions qui ne semblent pas à l’ordre du jour à la présidence.
Appel à la désobéissance civile
Dans son discours télévisé mercredi soir, le chef de l’État IBK a renouvelé sa confiance à l’actuel Premier ministre Boubou Cissé. La dissolution de l’Assemblée nationale ne serait pas juste, a-t-il ajouté, car elle priverait de leurs sièges tous ceux qui ont été élus sans contestation.
Alors ce vendredi, le M5 hausse le ton. Il a appelé à une nouvelle mobilisation et pour la première fois à la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire.
RFI