Le principal opposant russe est toujours entre la vie et la mort. La France et l’Allemagne auraient proposé de l’accueillir pour qu’il soit soigné dans de bonnes conditions. Hospitalisé jeudi matin après l’atterrissage d’urgence de l’avion qui le ramenait de Sibérie à Moscou, Alexeï Navalny aurait été victime d’un empoisonnement selon ses proches.
Il est l’opposant numéro un à Vladimir Poutine depuis l’assassinat de Boris Nemtsov en 2015. Et n’a jamais baissé les bras : ces dernières semaines il soutenait encore le mouvement de protestation de la province de Khabarovsk. Il a aussi fermement dénoncé la récente réforme de la Constitution votée par référendum qui permet au président russe de rester au pouvoir jusqu’en 2036.
Sa capacité à mobiliser des dizaines de milliers de personnes dans les rues lui a valu de nombreux séjours en prison. L’an dernier à l’approche des élections à Moscou il a fédéré une forte opposition, de nombreux candidats proches du président russe avaient été battus.
Le retour de bâton ne s’est pas fait attendre selon lui : le Fonds de lutte contre la corruption qu’il a créé en 2012, et ses membres, ont été pris pour cible par les autorités dans de nombreuses villes récemment : perquisitions, gel des avoirs, amendes, le FBK se trouve aujourd’hui en difficulté.
Alexeï Navalny a été attaqué physiquement à plusieurs reprises. Il a été brûlé aux yeux en 2017 par une substance chimique jetée au visage. En 2019, hospitalisé d’urgence alors qu’il était en prison, il avait dénoncé une tentative d’empoisonnement.