Le Nigeria a rouvert des postes-frontière importants avec le Cameroun, le Bénin, le Niger mercredi. Les autorités d’Abuja l’ont annoncé durant l’après-midi. Le Nigeria avait fermé ses frontières en août 2019, officiellement pour stopper la contrebande et encourager la production locale.
C’est le ministre des Affaires étrangères qui a fait cette annonce, avec effet immédiat, très vite relayé par la présidence depuis Abuja. Le poste-frontière de Sèmè-Kraké, entre le Nigeria et le Bénin, qui est aussi le plus important du pays, a bien été rouvert en fin d’après-midi. C’est le cas aussi de Mfun, à la frontière avec le Cameroun, et au nord de Maigatari et Illela, deux entrées vers le Niger.
Riz et volailles toujours interdits
Les autres frontières rouvriront d’ici la fin de l’année, explique notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian. En 2019, le président Muhammadu Buhari a décrété la fermeture unilatérale des frontières terrestres du Nigeria aux importations. Une manière de limiter la contrebande et les trafics, et d’accélérer la production nationale. Mais un an et demi plus tard, le géant nigérian est entré en récession, et les prix de la nourriture ne cessent d’augmenter.
Cette fois, les importations ne sont plus totalement bloquées, même si le Nigeria maintient une interdiction d’importation sur un certain nombre de produits. La Ministre des finances Zainab Ahmed précise que ce sera notamment le riz et la volaille. Cette réouverture partielle des frontières devrait donc permettre de contrôler un peu l’inflation, alors que la production agricole reste toujours désespérément faible au Nigeria en raison notamment de l’insécurité.
Cette décision de fermeture avait été vivement critiquée par les chefs d’État de la région. Cette réouverture des frontières tant attendue par les hommes d’affaires, intervient un mois après que le gouvernement nigérian ai ratifié son adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
RFI