En Europe, les campagnes de vaccination pourront commencer dès les 27, 28 et 29 décembre, des dates fixées par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Un défi logistique immense pour le continent, mais aussi un défi scientifique, car tous les yeux sont rivés sur l’évaluation du premier vaccin, celui du tandem de laboratoires germano-américain Pfizer et BioNTech. Une évaluation que l’Agence européenne des médicaments a entamé le 1er décembre et qu’elle doit conclure avec une semaine d’avance suite à des pressions politiques, ce lundi 21 décembre, si tout va bien.
Tout commence le 21 décembre avec la réunion du comité pour les produits médicaux à usage humain de l’Agence européenne des médicaments. Celle-ci affirme espérer émettre « si possible » un avis formel sur le vaccin BNT162b2 de Pfizer et BioNTech, mais elle maintient pour l’instant la réunion initialement prévue le 29 décembre.
C’est ensuite la Commission européenne qui prendra la décision d’autoriser la mise sur le marché et donnera ainsi le coup d’envoi de la chaîne logistique. La plus grande usine mondiale de remplissage final de Pfizer se situe à Puurs, dans la Flandre belge et c’est de là que partira le ballet des camions frigorifiques qui transporteront le vaccin dans de la glace carbonique à – 80 degrés.
Avec un secteur aérien qui tourne au ralenti, l’essentiel des transports se fera par la route en direction d’abord des grands hôpitaux qui ont les congélateurs pour la conservation à – 70 degrés que nécessite ce vaccin. La Commission européenne a précommandé à Pfizer et BioNTech 300 millions de doses de vaccin pour les 27 pays de l’Union européenne, doses qui seront réparties au prorata de leur population.