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CONAKRY- À propos du livre de l’ancien ministre Ibrahima Kalil Konaté K2 : Dr Sekou Koureissy Condé précise (Interview) !

L’honorable Dr Kouressy Condé n’a pas passé par mille chemins pour répondre Ibrahima kalil Konaté l’auteur du livre  » rétablir la vérité  ». L’Ancien ministre de la sécurité et l’actuel premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana sont les «coupables » de l’arrestation du pr Alpha Condé en 1998 d’alors opposant. Pour avoir plus d’informations dans cette affaire Dr Kouressy Condé nous a livré sa vérité dans un entretien qu’il nous a accordé ce jeudi 30 décembre 2020. 

Dans le livre de K2 publié la semaine dernière, le nom du Dr Gouressy Condé et Dr Ibrahima Kassory Fofana sont cité. Dites-nous qui est ce qui s’est passé ? 

La question c’est ce que j’en pense. Il nous faut que les uns et les autres avoir une certaine hauteur, d’une certaine distance par rapport à ce qui se passe dans notre pays. Ce qu’il dit dans le livre, qu’il se référe à un memo. Qu’est ce que sait qu’un memo ? Un memo c’est un écrit que l’on fait pour se souvenir après ou que l’on reçoit pour aide à la réflexion. En aucun cas un mèmo ne peut constituer un document juridique. Ce n’est pas un enregistrement, ce n’est pas une vidéo, ce n’est pas une lettre, ce n’est pas un procès verbal de réunion, je ne sais pas. Ceci dit lorsqu’un fait se produit, il y a 22 ans, ça tombe sous le coup du droit comme déjà prescrit. C’est-à-dire se passait et on n’en parle plus normalement. Pendant ces 20 dernières années, je ne sais pas s’il y a une presse en tout cas en Guinée les télévisions, sites et journaux qui n’a pas posé cette question. Ça énerve même certaine personne si j’en parle. Mais j’en parle.. De toute les façons on dit dans une mosquée quand il y a mille croyants on ne connaît pas la pierre de celui que le bon Dieu va retenir. Il ne faut pas minimiser les gens, et il ne faut pas dire je ne réponds pas. Ceci dit ça m’inspire deux choses.

D’abord la manière, le moment, l’environnement et le contexte prouve qu’il y a une véritable volonté de nuire. Il y a la violences la dans. Et la violence amuse les guinéens. Voir les gens s’affronter. Sinon tout le monde sait que c’est faux. 

Alors pourquoi votre nom en tant que ministre de la sécurité à l’époque ?

Posez-lui la question. Ce n’est pas à moi. Celui qui doit répondre à cette question. Celui qui a écrit dans les memos il a vu mon nom. Ce n’est pas moi. Moi je vis ma vie, je suis député de la république. J’ai été secrétaire général du conseil national de la transition, puis médiateur de la République. J’ai été directeur exécutif de African Crisis groupe jusqu’à mon élection comme député. Donc ma vie normale continue. Je n’ai pas de problème par rapport à ça. Avant ça j’étais aux États-Unis pendant 9 ans. J’ai enseigné des différentes universités. Africaine et Guinéennes(….) mon problème c’est la conscience Citoyenne de Guinée. Quand texte on pourra faire la part des choses, accepter la vérité ou rechercher la vérité. Accepter de s’intéresser à la vérité, pas à l’homme. La vérité est la est claire, ce n’est pas vrai. Le Pr Alpha Condé est arrêté à Pinet frontière militaire.

Il vient dans un hélicoptère militaire, il est dirigé vers un camp militaire. Le procès a lieu pendant six mois. Ni de loin ni de près le nom de Kouressy Condé ou de Kassory Fofana n’ont été cités. Maintenant des règlements de compte personnels, maintenant on va retracer camp Boiro, le 4 juillet (coup Diara 1985) au 28 septembre 2009. Qui s’intéresse aujourd’hui comment Fodé Keita est décédé ? Pourquoi les guinéens ne s’intéressent pas à ceux qui sont morts. C’est celui qui est président de la République, je ne comprends. 

Depuis l’apparition du livre, est-ce que vous avez parlé avec le président Alpha Condé, si oui qui est-ce que vous vous êtes dit ? 

Le président de la République a réagi. Il a suspendu la publication du livre. Parce que c’est sans fondement. Le parti majoritaire a envoyé une déclaration pour dire que ni de loin, ni de près, le parti ne s’associe même à ses propos, et à cet écrit. Moi j’entretiens toute fraternelle relation avec le président. Et Dieu est mon témoin avec tous les grands acteurs de ce pays je n’ai pas de frontière. c’est comme ça. Donc c’est moi qui aide les autres à s’entendre. Moi je suis facilitateur. Je crois qu’en Guinée on n’aime pas les facilitateur. On aime les boxeurs. C’est-à-dire tu es qui contre qui ? Moi je n’insulte pas. je ne suis pas dans la violence. Je suis pour la justice. Je me bat pour que les guinéens s’entendent. Il faut qu’on s’accepte. Le faussé est trop profond. I faut faire attention. Dans 15 ans je veux voir comment un jeune Malinké et un jeune peul vont cohabiter. Et s’ils ne cohabitent pas il n’y a pas de Guinée. Et ce pays ne nous appartient pas. Il faut faire attention ! Il y a une presse violente en Guinée. Il y a des émissions violentes. Les émissions interactives m’inquiétent. Ce n’est pas la nature de mes relations avec le président qui compte. Nous avons une excellente relation. Je n’ai aucun problème personnel, ni avec le président, ni avec son parti, ni avec les autres, ni avec Cellou Dalein Diallo, ou Sidya Touré. Les autres veulent qu’il ait des problèmes. Donc K2 ce qu’il a dit est nul et non avenir. Ça n’a ni tête ni queue. Seulement ça rappelle la capacité de nuisance des guinéens et ça amuse d’autres Guinéens. Si on été dans une société policière, il n’aurait pas eu le courage de dire. Cela société qui allait le dire tu as mal fait. Mais tant que ça fait mal à quelqu’un l’autre dira oui il n’a cas le dire parce que c’est les politiciens. Alors quand la société est classée comme ça, nous sommes dans un pays où les gens justifie le mal. Ça ce n’est pas bon. 

L’année 2020 est écoulée avec autant de crise. Quel bilan pouvons nous tirer sur le plan politique, économique social et culturel ? 

C’est avec plein d’occupations. L’année a été difficile. Nous n’avons jamais été aussi menacé, le tissu social n’a jamais été aussi menacé qu’en 2020. Il faut le regretter. Moi, je pense que la première chose c’est de remercier Dieu. Et souhaitais qu’on revienne à des meilleurs sentiments les uns et les autres. La violence, la rancune, les blessures, les frustrations seront toujours corrigées si nous acceptons de les corriger ensemble. Si nous voulons les corriger séparément et chacun à en sa manière, on ne fera que l’enve-inhumé. Et ça rentre dans la durée. Et ce n’est pas bon pour les jeunes que nous laisserons derrière nous. Donc le sentiment d’une année 2020, c’était une année douloureuse, difficile plein de frustrations, d’inquiétude. On s’en est sorti. Si on s’en est sorti, si ça c’est vrai, faisons en sorte qu’on puisse tourner la page se pardonner, s’excuser et se dire la vérité. Et c’est ça mon sentiment. C’est-à-dire que je suis pressé de sortir de 2020. 

Et si on vous pose la question qu’avez-vous retenu de 2020, que répondez-vous ? 

J’ai dit que 2020 que c’était une année assez difficile, beaucoup de dérapage beaucoup de difficultés, de violence de douleur et de frustration. Mais heureusement le peuple de Guinée dans sa majorité est resté. On a jamais dit la communauté peulh a quitté le foutah  pour aller s’attaquer la communauté de la Forêt ou bien les malinkés ont formé une milice pour aller s’attaquer aux autres. Donc la sagesse est en bas. Ce sont les cadres et les politiques qui nous mènent dans une situation préoccupante. Je prie le bon Dieu que nous revenons à des meilleurs sentiments et que force reste à la sagesse et que la jeunesse aie un lendemain meilleur. Ce pays à de la richesse naturelle et du potentiel. Moi je souhaite qu’on sorte complètement de tout ce qui nous a divisé, de tout ce qui nous a séparé. De ce qui a donné l’impression que nous sommes ni du même pays ni de la même nation, que nous oublions ça. Qu’on revienne ensemble à une justice pour tous. Que l’autorité de l’État soit restaurée est que la déontologie du travail politique, journaliste soit respecter, et que l’école revienne comme l’école et la fraternité entre les uns et les autres sur plan religieux, culturel et social. 

A l’occasion de l’investiture du président Alpha Condé, il a appelé à un sursaut national. Comment voyez-vous cette main tendue ? 

Une main tendue est la bienvenue, à priori. On ne rejette pas à une main tendue. On tend sa main aussi. Il n’y aura aucun Guinéen avec moi pour dire telle mort est à saluer. Je ne saluerai pas, je ne m’associerais pas. Je ne me suis jamais associé. Ceux qui sont en prison, qu’ils puissent bénéficier d’un élargissement, de la relaxe pour donner de la chance à la Paix, à condition que juridiquement, qu’ils ne soient pas hauteur ou acteur de violence. La justice pénale ne connais pas le compromis. Mais la justice pénale doit établir les culpabilités et malheureusement elle est lente. Je souhaite vivement que les personnalités qui sont aujourd’hui privées de liberté puissent retrouver le plus vite que possible si la justice, la procédure prouve qu’il n’y a pas de crime de sang derrière. Et c’est la justice qui peut le faire. mon souhait que les Guinéens reprennent une vie normale, le processus de réconciliation soit engagé. Cela n’appartient qu’aux politiciens. Attention ! il y a du dérapage dans la politique guinéenne. Le foutah n’appartient pas à l’UFDG. C’est trop important pour ça, et le foutah est sacré pour nous. La haute Guinée n’appartient pas au RPG. Ce n’est pas politique ça. Toutes les parties de la Guinée sont composées de richesse culturelles, spirituelles et naturelles, qui font qu’on soit ensemble. Donc moi je démarche à ma manière pour nos frères qui sont  difficultés puissent retrouver la maison dans de bonnes conditions. Le prix à payer c’est le pardon de tous les côtés. C’est le pardon et l’acceptation de tous. C’est dur ce que je suis en train dire, mais il faut aller vers ça. 

Quel est votre message à l’endroit du peuple en général ce celui du président Alpha Condé en particulier pour l’année 2021

Mon message va à l’endroit de la jeunesse. Je mets au défi n’importe quel sociologue qui se lève pour me dire que les jeunes qui brûlent les pneus à Conakry à Nzérékoré, qui barrent les routes, à Kissidougou, Guéckédou ou ailleurs qu’ils ont voté pour un des partis politiques. Je veux qu’on me dise ça. C’est-à-dire quand il y a un match de football, il n’y a pas d’électricité, c’est la même jeunesse. Donc il faut pas classé ça derrière les partis politiques.  Il faut les interpeller les encadreurs, c’est la même jeunesse qui va  dans le désert. c’est la même jeunesse qui saute dans la mer. Donc nous avons un problème d’encadrement de notre jeunesse, d’orientation de notre jeunesse, donner de l’espoir à notre jeunesse. Et il faut redéfinir le rôle de l’État et intégrer des paramètres qui permettent que l’État et la loi soient au déçu de tous et de tout le monde. Et deuxièmement que cette loi soit juste équitable. Et troisièmement que le message de gouverner autrement que lance le président de la République accompagné d’un comportement autrement. Se comporter autrement pour croire  » gouverner autrement  ». il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas bien. C’est dans la paix, dans le calme qu’on développe un pays. Lorsque je parle de dialogue, on dit non, il ne faut même plus parler du dialogue. D’accord ! appeler ça autrement, mais parler entre vous. Si on ne se parle pas, il y a déjà les ethnies qui sont récupérées par la politique. Lorsque les politiques seront récupérés par les croyances ça sera très dangereux et chacun de nous va le regretter. Et la cour des conflits est un fait à un moment donné, les acteurs en conflit devienne faible. Ce sont les animateurs qui disent allons à la guerre. Ils ne mesures plus les conséquences. Que Dieu nous en garde. Donc le message que je lance surtout à la jeunesse, moi je suis président de la Commission éducation à l’assemblée nationale, ma préoccupation principale, c’est donner la chance à la jeunesse. 70 % de la population guinéenne a moins de 40 ans. C’est vers elle il faut orienter les choses. Donc le président de la République, l’Assemblée nationale et les médias,  les institutions Républicaines donnons la chance à la jeunesse. Focalisons nous sur notre jeunesse, les familles, les villages, les villes et la nation. Il faut une conscience nationale pour dire quelque soit la nature de mes relations avec quelqu’un de Mamou de Labé, je ne suis pas plus guinéen que lui. Je ne peux rien contre ça. 

 

Interview réalisé par TBD/ Louis De Funès Diallo 

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