Les professionnels africains de l’information, regroupé au sein du Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (Rémapsen) ont été édifiés sur les enjeux et défis en vue de rompre le silence sur l’avortement non sécurisé en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Docteur Sosthène DOUGOU, Directeur-Ipas Afrique Francophone et monsieur Jean Claude MULUNDA, Directeur Pays Ipas République Démocratique du Congo étaient les principaux animateurs avec la modération de Coulibaly Zié Oumar, Chef projet campagne media et Aboudou Sorø, Regional Policy and Partnership Advisor.
Dans sa communication, Docteur Sosthène DOUGOU a tout d’abord rappelé le sombre tableau d’avortement non sécurisé dans le monde avec 25 millions de cas d’avortement non sécurisé qui sont pratiqués chaque année dont 97% de ces pratiques ont été pratiquées dans les pays en développement dont l’Afrique. Entre 2015 et 2019, une moyenne annuelle de 73,3 millions d’avortement y compris l’avortement à risque ayant été réalisée dans les pays en développement dont l’Afrique.
Docteur DOUGOU a ensuite dit que cette situation s’empire au jour le jour dans le monde et surtout en Afrique à cause des conditions de la Femme africaine dont la majorité de ces femmes africaines sont sous-éduquée, confrontées à la difficulté dans l’accès aux soins de santé, aux violences basées sur le genre, au mariage forcé mais également asphyxiées par une condition économique extrêmement difficile.
IL s’est enfin appuyé sur le contexte législatif mais également les traités et directives internationaux en matière d’avortement sécurité notamment le protocole de Maputo, adopté en 2003 par les pays africains et ratifiés par la majorité de ces pays africains mains sans le moindre ancrage juridique local d’où le partenariat avec le Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (Rémapsen), présent en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour une meilleure domestication dudit protocole au niveau de chaque pays signataire dudit protocole.
C’est pourquoi le Directeur Ipas République Démocratique du Congo, monsieur MULUNDA, a souligné le rôle clé des médias dans la lutte contre l’avortement non sécurisé par la présentation des vécus des femmes confrontées à ce phénomène, les modèles de réussite dans d’autres parties du monde, l’information sur les structures locales de prise en charge, le processus de prise en charge et les mécanismes internationaux qui promeuvent l’avortement sécurisé dans les pays en développement notamment en Afrique.
Les échanges ont porté sur le manque d’alignement de ce protocole de Maputo dans l’arsenal juridique au niveau des pays signataires, le processus d’avortement sécurité et les droits humains liés à l’avortement sécurisé.
Ramatoulaye DIALLO