Alors que les démocrates s’apprêtent à lancer une procédure de destitution historique contre le président, Donald Trump, plus isolé que jamais, se rend ce mardi 12 janvier au Texas pour vanter sa politique d’immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique. Sans doute l’un de ses derniers déplacements pour un président qui sera particulièrement scruté pour sa première apparition publique après son discours de mercredi dernier lors duquel il a galvanisé ses partisans, dont des centaines avaient ensuite attaqué le Capitole.
Avec sa visite au Texas, Donald Trump poursuit un double objectif. Face aux appels qui demandent sa démission, il montre sa détermination à rester à la Maison Blanche jusqu’à la fin de son mandat le 20 janvier prochain. Privé depuis quelques jours de son canal de communication préféré, à savoir Twitter qui a fermé son compte, il profitera aussi de son déplacement pour s’adresser directement à ses sympathisants.
« Il ne va pas lâcher l’affaire et il va continuer jusqu’à la fin de ses jours à prétendre que l’élection lui a été volée par je ne sais quelle fraude, soutient James Cohen, professeur à l’université Sorbonne Nouvelle et spécialiste des affaires d’immigration et de frontières aux États-Unis, au micro de Jelena Tomic, du service International de RFI. Il va essayer de faire exister une base militante à droite ou dans les marges de la droite du parti républicain. Il y a aussi des sénateurs et des représentants qui sont encore en exercice et qui vont eux aussi essayer de consolider cette frange extrémiste du parti républicain. »