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RUSSIE- la police multiplie les interpellations de manifestants pro-Navalny

Plus de 300 personnes ont été arrêtées ce samedi 23 janvier en Russie en marge des manifestations organisées à travers le pays dans 65 villes à l’appel des partisans de l’opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération, en dépit des multiples pressions des autorités.

Plusieurs milliers de manifestants ont défié l’interdiction de se rassembler des autorités ce samedi à Moscou, en soutien à l’opposant russe incarcéré Alexeï Navalny. C’est moins qu’en 2018, lors des manifestations pour les élections du Parlement de Moscou, note Jean-Didier Revoin, notre correspondant dans la capitale russe. Mais étant donné la saison, la neige et le froid, on peut dire qu’Alexeï Navalny a réussi son pari.

« La Russie sera libre », scandait la foule, compacte, réunie place Pouchkine au centre de Moscou. La police y a procédé à des dizaines d’arrestations, tout en diffusant en boucle un message appelant les participants « à quitter cet évènement illégal ».

Les premières manifestations ont eu lieu ce samedi dans l’Extrême-Orient russe et en Sibérie, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue notamment à Vladivostok, Khabarovsk, Novossibirsk et Tchita, selon les partisans d’Alexeï Navalny, en scandant « Liberté à Navalny ! », « Liberté aux prisonniers politiques ! », face à d’importants effectifs de la police anti-émeutes déployés sur les lieux.

Cette contestation naitonale s’organise à quelques mois des législatives prévues à l’automne, sur fond de chute de popularité du parti au pouvoir Russie unie.

Arrestations brutales

À Iakoutsk, au sud du cercle polaire, une centaine de protestataires ont bravé le froid extrême en manifestant par – 50 degrés. Environ 200 protestataires avaient déjà été arrêtés dans une vingtaine de villes russes vers 08h30 TU, selon l’ONG OVD-info, spécialisée dans le suivi des interpellations en marge des manifestations.

Les arrestations ont été particulièrement brutales à Vladivostok, port russe sur l’océan Pacifique. Les policiers anti-émeutes ont couru derrière les manifestants et les ont frappés avec des bâtons.

 

RFI

 

 

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