L’observatoire citoyen de la gouvernance et de la redevabilité (OCGR), à travers un point de presse, ce mercredi 28 avril 2021, a présenté un rapport d’étude sur le déguerpissement à Conakry et environ ces derniers mois.
C’est suite à une étude menées dans les (5) communes à savoir Dixinn Matam, Matoto, Coyah et Dubréka que le rapport a été rendu public.
1 117 personnes ont été interrogées par les enquêteurs.
« Les données révèlent que ce sont Principalement des magasins, boutiques (29%), kiosque conteneurs (32%) Salon de coiffure (16%), restaurant et gargote (7%) et maisons (21%). Ce qui dénote de la gravité de l’impact des opérations de points de vue socio-économique…L’étude révèle que 784 personnes soit 70 % se trouvent dans la tranche d’âge de 20 à 49 ans …50 % des endroits affectés à des activités génératrice de revenus et 43% à usage d’habitation…Le coût estimatif des biens démolis, le résultats global de l’étude sur ce point fait ressortir un montant minimal de 1091.602.000 gnf contre un montant maximal de 1 337 501 000 gnf avec une moyenne de 1 583.400.000 gnf. A préciser que 63% du coût des infrastructures demolies se situent entre 1.000.000 et 29.000.000 gnf. Si ces personnes déguerpies disposent de titres fonciers…Si les personnes déguerpies connaissent les raisons précises de ces opérations, 940 soit 84% ignorent les raisons contre seulement 177 personnes soit 16% affirment en connaître…L’analyse fait ressortir que 1048 personnes soit 94% n’ont jamais été dédommagées, même si auparavant des déguerpies avaient été dédommagés pour une précédente ou cas similaire», ont-ils fait savoir dans leur rapport.
Après ces enquêtes, les membres de l’observatoire citoyen, ont fait des recommandations à l’endroit du gouvernement, dont entre autres ;
– Le renforcement de l’équipe de contrôle du ministère avec pour mission spécifique la gestion des cas de deux poids deux mesures constatés sur le terrain ;
– La mise en place urgente d’une législation qui prenne en charge la procédure de déguerpissement à l’instar par exemple de l’expropriation pour cause d’utilité publique ;
– L’élaboration urgente par le ministère en charge de l’urbanisme d’un document spécifique devant servir de cadre aux communes dans la poursuite des opérations de déguerpissement ;
– La mise en place immédiate d’un fonds pour la réparation des dommages causés aux victimes régulièrement installées, pour le recasement de familles indigentes et un soutien à la relance des activités économiques dans les zones impactées ;
– L’assouplissement des conditions pour accéder au dédommagement (titre foncier) qui doit être élargi à ceux qui disposent d’une donation, de plan de masse et autres moyens de preuves ;