» Dieu est tout-puissant, rien ne peut empêcher sa colère d’atteindre le pêcheur et le punir ». Les Guinéens se souviendront pour toujours de ce jour fatidique où Alpha Condé , contre toute attente et pour le malheur de tous, a forcé les portes du palais Présidentiel. Comme pour confirmer l’adage selon lequel » tout bien ,pouvoir en l’occurrence , mal acquis » ne profite jamais, le règne de Alpha Condé pour lui-même et surtout pour tous les guinéens est une descente quotidienne aux enfers. Il ne se passe pas un seul jour sans que le malheur ne happe les familles, la Guinée va de catastrophe en catastrophe comme frappée par une malédiction persistante et insistante outre mesure. Ces quatre dernières années , alors que justement notre pays croyait en avoir fini avec ses vieux démons , de nombreuses familles ont été endeuillées par la disparition subite d’êtres chers ou la violence brutale d’un régime qui, par les innombrables souffrances causées ou la vague de répression déferlant dans le pays, sème la mort et la désolation partout. Le sang des innocents qui continue à couler et les cris de détresse de citoyens pris au piège d’une folie meurtrière ou forcés de subir l’enfer d’une gouvernance médiocre et anachronique sont une source de colère et de révolte. Chaque patriote et démocrate Guinéen est légitimement fondé à prononcer à l’endroit du pouvoir d’Alpha condé qui a atteint un point de non retour dans l’escalade de la violence cette phrase d’Elisabeth, reine des Belges , née Allemande , mais demeurée loyale à sa patrie d’adoption » Entre eux et moi, il y a désormais un rideau de fer ensanglanté qui nous sépare à jamais »: . Et Comme avec Alpha Condé un malheur est toujours suivi d’un autre, voilà que la terrible fièvre Ebola aussi visite un pays dont elle semblait si éloignée pourtant. Le bilan est lourd et s’ajoute à la tragédie que le pays endure depuis 2010, cette année au cours de laquelle notre pays a basculé dans les ténèbres, l’histoire de chacun d’entre nous – celle du pays aussi -s’est écrite en ces termes » Avec Alpha, le déluge ». Ainsi et pendant que le pays essaie tant bien que mal de limiter la propagation meurtrière de cette foudroyante maladie, un éboulement dans une mine à l’intérieur du pays a fait aussi des victimes. Le chapitre Alpha est une nécrologie sans fin. Dans la région forestière qui n’a pas encore fini de panser ses blessures et de pleurer ses morts , après l’hécatombe des violences inter communautaires , de nouveaux drames encore et encore! Une succession et un enchaînement de faits et d’événements qui révèlent l’inexistence ou la violence de l’Etat , l’ancrage national d’une certaine habitude et culture du chaos installée en Guinée par Alpha Condé. Comme d’habitude et comme toujours, des citoyens guinéens de plus en plus portés à revendiquer à juste raison dans un pays où aucune liberté n’est protégée et aucun droit n’est reconnu ont été froidement abattus: un crime d’Etat et une violence devenue quotidienne qui menacent la cohésion sociale et constituent un péril pour des institutions déjà fragiles parce que dépourvues de légitimité et incapables aussi de faire respecter l’autorité de l’Etat. La vérité cruelle, c’est qu’aujourd’hui, il y a un immense vide au sommet de l’Etat guinéen ; et nul ne peut contester que le pays n’est pas gouverné et échappe totalement au contrôle des autorités qui, au mieux, jouent aux sapeurs pompiers confrontées à une fronde permanente et grandissante et contestées ouvertement à travers tout le pays , en particulier à la capitale, Conakry. Cette cité où s’est joué souvent le destin politique de la Guinée , où se décide aussi l’avenir de tous les pouvoirs guinéens , a fait le deuil d’un Chef de l’Etat qui a tout promis et n’a rien apporté. A l’image de tout le pays, Conakry a tourné le dos au »professeur », même si pour l’instant ce rejet massif et irréversible d’un homme que Dieu lui-même a abandonné en lui imposant un long purgatoire, ne s’est pas traduit dans les urnes dans toute la Guinée à cause de cette autre malédiction de fraude et de tricherie dans tous les domaines qui hante le pays et déshonore les guinéens. il y a bien longtemps , en tout cas, que le pouvoir est dans la rue en Guinée , cette rue qui continue à faire sa loi en même temps qu’elle est le prémisse d’une révolution inévitable qui sera fatale à Alpha Condé et son régime de malheurs. Heureusement que le peuple grogne et se défend contre la volonté de l’embrigader et ne doute pas que la bourrasque sociale qui a commencé entraînera le pays vers le » printemps guinéen ». C’est sur ce peuple resté débout , malgré toutes les servitudes, et déterminé à obtenir le départ d’Alpha Condé du pouvoir qu’il faut compter , car l’élite qui sait tout et se moque de tout le monde ne fera rien, soit parce qu’elle est trop attachée à ses privilèges ou a trop peur des risques de la lutte pour le changement.