Chers politiciens, chers leaders religieux, chers frères et sœurs, depuis plusieurs années, les messages de paix, de cohésion sociale, d’entente sont légion.
Ils sont récurrents surtout à l’occasion des cérémonies de fête, de réjouissance ou encore lors d’un décès d’une personnalité qui semble alors faire l’unanimité entre pouvoir, opposition et société civile. Au cours de ces circonstances heureuses ou malheureuses, chacun demande l’acceptation de l’autre, le pardon, le souhait de voir notre pays, prospère pour le bonheur des Guinéennes et Guinéens. Mais il y a de quoi se demander si ses messages distillés à tout vent sur les réseaux sociaux et ses communiqués tonitruants et quelque peu tympanisant sont l’expression du cœur d’autant plus que la haine et le mépris ont pris une proportion inquiétante en Guinée. Tandis que les uns jettent l’anathème sur les autres, le pays se meurt et voit chaque jour son développement être remis aux calendes grecques.
En Guinée la crise de confiance a atteint son paroxysme, les plus forts ayant pris l’habitude d’abuser des plus faibles. L’heure est grave et il y a urgence : les Guinéens doivent arrêter de se mentir pour espérer voir le bout du tunnel. Chaque citoyen a un devoir envers la patrie, la défendre à l’unisson et en tirer les meilleures ressources pour un bonheur partagé loin des égos et des cachots. Qui a dit que “La Guinée est un pays béni dont les habitants sont maudits” ? Évitons de lui donner raison et aimons-nous vivants. Si les cours d’éducation civique et morale ‘’ECM’’, sont de tout temps enseignés dans les écoles, ils n’ont pas encore pu gagner le cœur des Guinéens, du moins plusieurs générations à commencer par ces quelques aînés à l’origine de notre débâcle. Il n’est pas trop tard pour vu que l’on s’y mette. Ensemble pour la patrie, arrêtons les débats stériles, les guéguerres et mettons-nous au travail dans une même cadence.
Ainsi, nous éviterons à notre pays ces crises sempiternelles, ces tragédies sur fond de frustrations, de trahison de tribalisme et de communautarisme, entre autres fléaux et une gangrène pour la Guinée. La cohésion, l’amour, l’entente, la paix, la solidarité dans le travail sont le gage de tout développement inclusif et durable. Donc, merci pour les messages de paix, les tintamarres, passons aux actes maintenant. C’est-à-dire à l’essentiel, parce que tout urge plus que jamais.
Aucun pays ne saurait se développer sans une dose de conscience. Quelle que soit la durée personne ne viendra construire notre pays à notre place. ‘’TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITÉ’’. Cette devise que nous ont léguée nos devanciers doit faire tache d’huile. C’est en cela que nous pourrions les honorer et redonner à notre pays toute sa fierté d’antan. À bon entendeur, salut !
Oumar M’Böh Journaliste parlementaire