Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) continue de ruminer sa défaite à la présidentielle du 18 octobre 2020, qu’il prétend être le vrai vainqueur. D’où son rejet de la main tendue du président Alpha Condé, pour une réconciliation des Guinéens, en vue de faire table rase du mélodrame électoral. Il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage, quand on sait que chat échaudé craint l’eau froide. Et que Cellou Dalein sait mieux que quiconque ce que vaut la parole de son challenger.
Le principal opposant au régime de Conakry a profité de la dernière assemblée virtuelle de son parti, qui s’est déroulée samedi dernier, pour réitérer son refus de se laisser mener par le bout du nez dans un quelconque dialogue de dupes avec l’exécutif. Cellou Dalein Diallo, sachant ce qu’en vaut l’aune, de diner avec le locataire du palais Sèkhoutouréyah, demeure cette fois, très ferme sur ses arçons.
C’est un homme politique au discours désabusé que l’on a entendu, à la faveur de cette communion avec ses militants, favorisée par la magie des réseaux sociaux. Du moins pour ce qui porte sur la main tendue du président à ses opposants, dans la perspective d’une réconciliation nationale. En vue de recoller les morceaux après le mélodrame électoral de 2020.
Il n’y a d’ailleurs pas de quoi tomber de son haut, quand on entend Dalein marteler tout de go que le président n’est pas un homme sur qui on pourra compter pour sceller la réconciliation entre les Guinéens. Tout en mettant l’accent sur son côté « pêcheur en eau trouble », adepte du « diviser pour régner ».
Car de ces dialogues dont les recommandations finissent toujours au fond des tiroirs du pouvoir, le leader de l’Ufdg en a soupé. Plus question donc pour l’opposant de jouer les dindons de la farce, dans des scénarii écrits d’avance. Le leader de l’Ufdg entend profiter des soutiens roboratifs de la communauté internationale, dont les coups de semonce à l’endroit du pouvoir de Conakry se multiplient depuis un certain temps. De quoi mettre le régime dans l’inconfort.
Comme cette sortie récente de l’Ambassade des Etats-Unis à Conakry. Qui n’a pas du tout fait dans du velours, quand il s’est agi de dénoncer les rapts d’opposants, devenus un moyen de brider toute voix dissonante au régime.
Ce discours a été donc l’occasion ultime pour Dalein, de dire à qui veut l’entendre, qu’il n’est plus prêt à s’exposer à des mécomptes. En allant à des faux-semblants de dialogue.
Mamadou Dian Baldé