En Chine, au moins 58 personnes sont mortes et 5 autres sont toujours portées disparues selon le dernier bilan officiel des inondations dans la province du Henan, où plus d’un million d’habitants ont dû évacuer leur habitation. Avec des questions sur le nombre des victimes dans la capitale Zhengzhou, où se sont achevées les opérations de nettoyage des tunnels jusqu’alors gorgé d’eau.
Après le métro, ce sont les tunnels qui font l’objet d’interrogations et de doutes à Zhengzhou. « Circulez, ne restez pas là » disaient les policiers aux badauds jeudi soir au début du drainage du long tunnel de Jingguang. Deux kilomètres de béton reliant la ville du Nord au Sud, souvent des bouchons aux heures de pointes, six voies dans les deux sens qui ont été inondées en moins de dix minutes mardi soir dernier selon les témoins.
La ville n’a pas publié de communiqué officiel. Près de 200 véhicules auraient été retrouvés et quatre conducteurs ou passagers noyés selon un responsable des opérations de secours s’exprimant sous couvert d’anonymat sur le site d’information Pengpai. Quatre morts pour 200 véhicules : de quoi alimenter les doutes. « Il va falloir surveiller les tunnels », nous confiait il y a quelques jours un avocat sur sa messagerie cryptée.
Consignes aux médias
Comme souvent dans ce genre de catastrophe, les autorités veulent éviter les images de victimes dans la presse. Les catastrophes naturelles font l’objet d’une vive attention de la censure, afin de contrer les critiques sur une éventuelle impréparation ou une réponse trop lente des pouvoirs publics.
Des consignes ont été passées aux médias : « Concentrez-vous sur la reprise après sinistre, ne publiez pas d’images non autorisées montrant des cadavres, n’adoptez pas un ton exagérément triste. » Ce qui n’empêche pas ce samedi encore certains internautes d’affirmer sur les réseaux sociaux que leurs proches ont disparu dans les tunnels ou le métro de Zhengzhou.