Ce vendredi 30 juillet correspond à la journée internationale de la dignité des victimes de traite. Le thème international retenu cette année est « LA VOIX des victimes nous guide » A cet effet, aucune rencontre officielle n’a été organisée en Guinée. Mais le comité national de lutte contre la traite de personnes et pratiques assimilées avec le syndicat national des travailleurs domestiques a tenu une conférence de presse ce vendredi à Conakry sous le thème « tous unis contre l’exploitation par le travail » objectif : Faire le point sur la situation de la lutte contre la traite en Guinée.
Ecoutez les victimes pour mieux assister !
Pour mettre fin à l’exploitation par le travail, le comité national de lutte contre la traite des personnes poursuit sa mission à l’occasion de la journée mondiale de la dignité des victimes. En collaboration avec l’organisation internationale de la migration, l’expertise France, l’ambassade des États-Unis, l’Union européenne, cette structure met l’accent sur la prévention et la sanction de la traite des personnes sous toutes les formes. Pour le président du comité, les personnes victimes doivent être écoutées. Aboubacar Sidiki Camara rappelle l’importance du thème choisi cette année.
« La journée d’aujourd’hui est dédiée aux victimes, « la voix des victimes nous guide » ça veut dire qu’il faut qu’on écoute qu’on entende les victimes. A l’occasion de cette journée nous avons également voulu qu’on écoute les officiers de police judiciaire qui mènent des enquêtes, réunissent les preuves pour identifier les victimes et les coupables dans ce combat » expose-t-il.
Elles sont cent femmes maltraitées qui ont été identifiées au cours des travaux de terrains selon le syndicat national des travailleurs domestiques. Avec l’appui de l’organisation internationale de la migration, certaines victimes ont été réintégrées et soumises à des activités génératrices de revenus. Hassatou BAH explique.
« A ce jour il y a 90 femmes réintégrées. Elles ont bénéficié des activités génératrices de revenus tels que : la vente de pagne, la vente d’alimentation, la vente des produits cosmétiques grâce à l’appui de L’OIM et ces activités sont choisies par les femmes elles-mêmes » a-t-elle révèlé.
Cette rencontre a connu également la présence d’un commissaire de police qui a représenté le ministère de la sécurité. Amara Sylla assure que des dispositions sont prises pour identifier les victimes de traite au-delà de la Guinée.
« Le département de la sécurité s’active également dans la lutte contre la traite. Cette implication a été rendue possible grâce à des formations que nous avons suivies et des rencontres faites avec les polices de la sous-région. Ce qui nous permet d’intervenir au cas où nous constatons des victimes de traite en provenance des autres pays limitrophes » a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le représentant de l’organisation internationale de migration Diaz Maximilian s’est félicité des avancées de la lutte contre la traite des personnes en Guinée.