Le gouvernement de Côte d’Ivoire a informé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qu’un second laboratoire a analysé les échantillons prélevés sur une patiente suspectée d’avoir Ebola et n’a trouvé aucune preuve de la présence du virus.
Les analyses effectuées par l’Institut Pasteur de Lyon, en France, interviennent après de précédentes analyses conduites par l’Institut Pasteur de Côte d’ivoire, qui ont amené les autorités du pays à déclarer le premier cas d’Ebola depuis 1994. Avec les nouveaux résultats obtenus par le laboratoire à Lyon, l’OMS estime que la patiente n’a pas eu la maladie à virus Ebola et de plus amples analyses sur la cause de sa maladie sont en cours.
Le cas suspect est une jeune femme qui a voyagé depuis la Guinée jusqu’en Côte d’ivoire. Depuis que la Côte d’Ivoire a annoncé la détection du cas, plus de 140 contacts ont été listés dans les deux pays. Aucune autre personne n’a présenté des symptômes de la maladie, ni n’a été testée positive à Ebola.
La maladie à virus Ebola est une maladie sévère, souvent fatale, qui affecte les humains et les autres primates. Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des précédentes épidémies. Afin de prévenir la propagation d’Ebola, il est important d’agir de toute urgence. Les autorités sanitaires de la Côte d’Ivoire ont alerté l’OMS du cas comme le requiert le Règlement sanitaire international de 2005 et ont rapidement entrepris toutes les actions de santé publique nécessaires.
Après que la Côte d’Ivoire a annoncé le cas d’Ebola, en ligne avec la politique de non regret suivie par l’OMS, des actions immédiates ont été mises en œuvre en Côte d’ivoire et en Guinée. Une douzaine d’experts de l’OMS a été mobilisée pour soutenir les efforts des pays et 5000 doses de vaccins contre Ebola, que l’OMS a aidé la Guinée à obtenir, ont été envoyés de la Guinée à la Côte d’ivoire. De plus, l’OMS a débloqué 500 000 dollars US de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence afin de soutenir le pays à initier une riposte rapide.
La politique de non regret encourage l’adoption de mesures immédiates avant que toutes les dimensions et conséquences d’une urgence ou d’une flambée épidémique ne soient connues, avec l’objectif de sauver autant de vies que possible.
L’OMS rétrograde désormais ses interventions en Côte d’Ivoire du niveau de riposte à celui d’état d’alerte.
En appui des efforts de riposte du gouvernement, l’OMS a travaillé avec d’autres partenaires du secteur de l’aide au développement et de la santé.
Mondemedia.info