Un an après la disparition du journaliste Ben Daouda Sylla, un symposium a été organisé par sa femme et quelques un de ses confrères à la maison commune des journalistes, ce mardi 19 octobre 2021. Pour cette occasion, il y a eu beaucoup de témoignage émouvant dont celui de son épouse. Madame Sylla raconte les difficultés que son mari a endurées.
« Au moment où le CNDD est venu au pouvoir, ils ont trouvé que M. Morel a réhabilité Ben et ils ont recommencé à lui payer car 13 ans on le payait pas. Il a fait 18 ans aussi sans être sorti à la RTG, chaque fois qu’il devait prendre la parole on enlevait son visage. Quand Justin morel junior est venu, il a changé la donne et lorque Justin a démissionné, le capitain Dadis a demandé à Ben Daouda Sylla de devenir ministre de l’information c’était un samedi 6 octobre et il a répondu: excusez moi, je sais que vous m’aimez je ne remplacerais jamais Justin morel, car je ne suis pas un ingrat. Seul Justin qui a ramené mon honneur dans la prèsse Guinéenne. Tout ce que je vous demande, vous avez enlevé Alpha kabinet Doumbouya à son poste de directeur, ramenez le c’est mon ami et mon jumeau et le président Dadis a accepté sa demande»
C’est avec les yeux rempli de larmes qu’Alpha Cabinet Doumbouya explique l’objectif de cette commémoration, tout en faisant l’éloge de son ex-collaborateur.
«C’est un symposium que nous avons voulu organiser en la mémoire de Ben Daouda Sylla, il fut un grand journaliste, aujourd’hui un modèle.
Ben Daouda Sylla avait son mystère, peu de personnes l’on compris , certains disaient qu’il a pris la vie du bon côté. Ben avait son style , son premier atout était son stylo, il ne s’en séparait jamais.
C’est aussi un homme qui est constant, il a été victime de beaucoup de pression, on a voulu l’écraser mais il est resté droit dans ses bottes. Quand je parle de Constance, 10 ans après, on parlait de légende, 13 ans après, il a été réhabilité et nommé directeur de la Radio Kaloum Stéréo (RKS)» a-t-il martelé.
Pour l’ex ministre de la communication, le défunt journaliste n’est pas mort, car selon lui, Ben Daouda par la fidélité qu’il a incarné, il est toujours vivant.
«Après ce que vous venez de faire, célébrer votre métier et célébrer les journalistes qui ont été des modèles, qui ont incarné des valeurs parce que dans la vie, ce sont deux pôles entre lesquels le journaliste doit pouvoir savoir évoluer, être un modèle, avoir des valeurs et incarner des objectifs de noblesse, de transparence et d’exigence. Je suis heureux qu’ils soient aujourd’hui des identités remarquables comme Ben Daouda l’a été. Il n’est pas mort, il est parmi nous par la force de son talent, par le génie de son imagination et par la fidélité qu’il a incarnée aux yeux de ses amis qui nous entourent ici», a témoigné Justin Morel Junior.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info