L’ancien Recteur de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, le Pr. Amadou Koré Bah cumulativement directeur du master audit et contrôle de gestion et de l’école doctorale SJPEG est menacé de « poursuite judiciaire régulière ». C’est du moins ce qu’on peut lire, dans une lettre qui lui est destinée, depuis 17 septembre 2021, par le Recteur en fonction Pr. Manga Kéïta.
En conséquence, instruit le Recteur Kéïta, « je vous demande humblement de libérer ce bâtiment de vos effets personnels d’ici mardi 21 septembre à 12h précises. Passé ce délai, l’université se réservera le droit d’engager une procédure judiciaire régulière ».
Une instruction que l’ancien Recteur Koré Bah n’entend pas respecter à la lettre. Car il soutient que depuis 2015, ce local lui sert de bureau en tant que directeur du master audit et contrôle de gestion mais également en tant directeur de l’école doctorale.
M.Bah rappelle qu’au-delà des objets personnels et des équipements du think thank, ce local contient également des documents administratifs, des notes des étudiants, des projets et exemplaires des mémoires de 8 cohortes du master audit et contrôle de gestion. Il y a également des projets et copies des thèses de doctorats. « Ce qui est un riche patrimoine » dit-il.
Cette année, l’université Général Lansana de Sonfonia débute l’exercice universitaire avec des grands bouleversements : D’abord, le Recteur Manga Kéïta dans une série d’actes administratifs du 28 octobre 2021, a décidé que tous les chargés des facultés auprès de la scolarité sont redéployés dans leurs facultés respectives.
Secundo, le service informatique de la scolarité est désormais rattaché au rectorat et placé sous l’autorité directe du Recteur. Tertio, le service de recouvrement de recettes internes est supprimé. Et les attributions de ce service sont reversées aux compétences de l’agent comptable de l’université. Enfin cette année, le délai des inscriptions et réinscriptions des étudiants en licence s’étend sur une durée d’un mois, à compter de la date de la rentrée universitaire. Passé ce délai, tout étudiant non-inscrit ou non réinscrit perd les avantages liés aux statuts d’étudiant (pécule et cours) pour l’année en cours et devra attendre l’année suivante.
La tarification des frais de réinscription est fixée à GNF 30 000. Alors que de son côté, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Diaka Sidibé a signé, le 9 novembre 2021, la décision portant suppression de la formation payante dans les institutions d’enseignement supérieur publiques. Et ce, à compter de cette rentrée universitaire 2021-2022.
Au même moment, la communauté scientifique universitaire dont la principale mission n’est ni syndicale, ni politique, est à la reconquête des valeurs universitaires pour jouer son rôle central dans la conception, de tout programme de développement socioéconomique. Mais pour M.Saliou Barry, le secrétaire administratif du collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et instituts publics de de Guinée (CECCUG), cela ne peut être possible que lorsque ce corps professionnel assume pleinement ses responsabilités en synergie d’action. Car le constat est que le pays va en reculant et les solutions durables doivent forcément venir des chercheurs, conclut-il.
Lepetitdepute/ Mondemedia