En Guinée, l’exercice de ces droits reconnus universellement s’est heurté à d’énormes difficultés en raison des inégalités, des discriminations, des violations de libertés individuelles et collectives, des atteintes à la vie humaine… qui ont constamment marqué l’histoire de notre société, et laissant dans la mémoire collective les souvenirs des périodes sombres, douloureuses et inoubliables.
Ces manquements entretenues par l’impunité, le manque de cohésion sociale, le non-respect des lois, les tensions sociopolitiques permanentes, la déliquescence de l’État, ont gravement transgressé les principes de la déclaration universelle des droits de l’homme et de plusieurs autres instruments juridiques internationaux ratifiés par la Guinée.
Malgré tous les discours et l’indignation collective face à la violation des droits humains, cette question reste épineuse et inquiétante. Alors, l’État a la responsabilité régalienne d’apporter des réponses adéquates à la problématique et la société civile (défenseurs des droits humains, médias, syndicats, OSC et chercheurs…) de proposer des alternatives et mobiliser les citoyens pour soutenir les actions positives de l’État.
Toutes fois, l’avènement du CNRD depuis le 05 Septembre 2021, a rétabli la confiance des citoyens envers l’État et suscité un véritable espoir de libération de notre pays des multiples crises qui ont hypothéqué son développement et endeuillé son peuple pendant longtemps.
Ainsi, la célébration de la journée internationale des droits de l’homme sous le thème « les droits de l’homme au cœur du relèvement et de la reconstruction post Covid 19 en Guinée » pendant cette période transitoire où le peuple de Guinée aspire profondément à la refondation de l’État, au renouveau institutionnel, et surtout à la reconstruction d’un État de droit où la justice est le seul baromètre de la société, est une occasion pour notre pays de tourner définitivement ses pages sombres par l’acceptation, la tolérance, et la réconciliation nationale.
Partant de l’expérience du passé et conscient que la présente période transitoire est celle de l’ultime rendez-vous du peuple de Guinée de réparer les disfonctionnements institutionnels, de restaurer la dignité humaine et de garantir la non répétition de ces violations, le CNOSCG appelle chacun à ses obligations et ses responsabilités dans un esprit patriotique de citoyenneté et d’unité nationale.
Secrétariat exécutif du CNOSCG
Gabriel Haba