Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), à l’occasion d’une conférence de presse animée samedi à son siège, s’est prononcé sur le contenu de son document qu’il appelle » le processus électoral de la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ».
Ce document, composé de 5 chapitres, met en exergue les propositions du MoDeL portant sur le processus de la transition pour un retour Constitutionnel en Guinée. Le MoDeL précise que : « pour être réussie, l’enjeu fondamental d’une transition doit demeurer le retour à l’ordre constitutionnel via un processus électoral transparent et accepté de toutes les parties. Et le fondement de cette vocation est l’inclusion de toutes les forces vives de la nation. C’est pourquoi, il est nécessaire de statuer sur la durée de la transition et son chronogramme sans prétendre qu’une telle démarche serait incompatible avec la conduite des affaires courantes de l’État, fut-elles exceptionnelles par endroits », peut-on lire dans ce document.
Conscient des difficultés liées à l’organisation des élections en Guinée, la commission de réflexion du MoDeL émet des doutes sur la crédibilité du MATD.
« Dans notre pays, la dernière élection organisée par le Ministère en charge de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation remonte des élections communales de 2005 soit depuis 17 ans révolus, ce qui semble dire que le département ne dispose pratiquement plus de personnel professionnel et qualifié pour l’organisation des élections crédibles et transparentes tant au niveau central que déconcentré.
Nos élections sont complexes, les conditions difficiles et les moyens ont toujours été sujets de dispute quand elles ne mènent pas à des crises violentes et meurtrières d’où la nécessité d’avoir un organe de gestion des élections qui fasse unanimité.
Présentant ce document, Aliou Bah, Président du MoDeL, a parlé de l’intérêt de ces propositions.
« Il y a deux aspects: le premier est que nous sommes en train de parler de tout sauf de l’essentiel. Il n’y a pas mille portes de sortie d’une transition que des élections. Le processus électoral est pour une transition ce qu’est les rails pour un train. Un train ne se promène pas en brousse avec des itinéraires tracés naturellement, ce sont des itinéraires préétablis tracé. Et le train ne roule que par sa capacité à aller à bon port c’est-à-dire à la gare. Si une transition n’emprunte pas les rails qu’il faut, elle n’ira jamais à la gare, il va se retrouver quelque part, soit bloqué, soit dans le ravin ou dans la brousse et c’est ce que nous ne souhaitons pas ».
TBD/ Louis De Funès Diallo