Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu ce dimanche au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, auquel il a réclamé un « cessez-le-feu général urgent » en Ukraine pour « rechercher une solution politique ». Erdogan a par ailleurs réitéré son offre de médiation entre Kiev et Moscou. Mais Vladimir Poutine, une fois de plus, a exigé que les conditions de la Russie soient remplies au préalable.
Donner une chance à un cessez-le-feu, au dialogue, aux civils qui veulent fuir en sécurité par un couloir humanitaire : c’est l’appel récurrent d’Ankara à Moscou, de Recep Tayyip Erdogan à Vladimir Poutine, avec lequel il s’est entretenu environ une heure par téléphone. Les deux hommes se connaissent bien – ils se côtoient depuis 19 ans – et ont renforcé leurs échanges ces dernières années.
Avant l’attaque russe, Recep Tayyip Erdogan avait proposé plusieurs fois d’organiser des pourparlers entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le président turc est proche également. Cette offre de médiation tient plus que jamais, mais dans un premier temps, la Turquie a bon espoir d’accueillir une rencontre entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien lors du Forum diplomatique d’Antalya, prévu du 11 au 13 mars.
La Turquie, tout en étant membre de l’Otan et en condamnant fermement l’invasion de l’Ukraine, refuse de se joindre aux sanctions contre la Russie. Officiellement « pour maintenir le dialogue », mais aussi pour protéger autant que possible ses intérêts, notamment son économie déjà fragile.