En Guinée, L’Etat a toujours utilisé la manipulation ethnique pour cacher son incompétence face aux problèmes sociaux. À chaque fois, qu’une situation se presente, en lieu et place d’utliser la raison et la logique pour apporter des explications fondées et des solutions, c’est lancer la faute à toute une communauté, pour le commerce la faute c’est aux peulhs, quelle bassesse !!! . Nous avons vu encore ces derniers jours, la parade effectuée par le ministre du commerce se promenant dans le marché pour s’étonner de la hausse des prix. Ce qui prouve à suffisance son incompétence et la mauvaise lecture de la situation. Nous avons assisté à la même melodie du président accompagné de son premier ministre, pour soit disant rencontré des opérateurs pour des menaces sans fondement. Est ce que nous ayons vraiment besoin de tout ca alors que le plus profane des économistes sait comment la règle du marché fonctionne ?
La problématique des denrées de première necessité ne date pas d’aujourd’hui et le problème réside d’abord du fait que la Guinée n’ a aucune politique de production de la première denrée qu’il consomme à savoir le riz encore moins des autres denrées. Ceci, face à une population jeune qui ne fait que croitre, et dont la demande en consommation ne fait que grossir alors que l’offre en production est presque nulle. Nous sommes à plus de 600 000 tonnes de riz emportés sans parler de l’huile, du sucre, de la farine et malheureusement il n’y a aucune volonté réelle d’inverser cette tendance. Notre économie reste donc vulnérable.
Le souci est donc lié à l’importation d’abord , ensuite, à court terme si on souhaite trouver une solution pérenne face à cette insecurité alimentaire est de se poser la question fondamentale sur le fait d’avoir une base de données fiables des opérateurs intervenants dans la filière d’importation de ces denrées et la politique fiscale menée par L’Etat pour ces denrées. C’est de là que viendra la solution loin de toute ce populisme.
Personne n’importe pour perdre, le patriotisme c’est à L’Etat de l’exercer, un opérateur économique ou dans notre langage un commercant reflechit à ses coûts et à sa marge, si le cordon douanier est le fruit d’une corruption, il imputera celà sur le prix. Que notre président de la transition sache qu’il y avait dejà eu des rencontres, c’est pas la solution plutôt poser un diagnostic et proposer des solutions et les faire appliquer. Le developpement rime pas avec la démagogie.
Bella BAH
Président de la jeunesse citoyenne
abbellabah@gmail.com