Les responsables de l’ONG « Destin en Main » ont procédé ce samedi 26 mars à Conakry la présentation du rapport annuel du projet intitulé « sécurisation de l’aide publique au développement dans le secteur de la santé en Guinée. Un projet financé par l’OISWA.
Dans sa communication, le Directeur exécutif de l’ONG Destin en Main, Mamadou Baïlo Barry a expliqué que » ce projet pilote appuyé par nos partenaires OSIWA qui nous d’ailleurs honoré de leur présence est expérimenté dans deux autres pays de la sous-région en l’occurrence le Niger et le Sénégal.
En février 2019, elle s’est tenue à Dakar sous l’initiative de la fondation d’OSIWA une réunion sur la sécurisation d’aide publique au développement en matière de santé.
Selon les conclusions issues de cette réunion, les principaux défis de l’APD sont entre autre autres: l’utilisation optimale de financement dans un contexte de rareté des ressources, la question de l’efficacité et de neutralité des programmes financés par l’aide publique au développement et la réduction des financement pour les programmes d’accès aux services de santé. Le financement du budget national concernant notre système de santé est insuffisant. Il doit faire intervenir l’aide publique au développement pour combler le vide. Les donateurs et les investisseurs sont réticents à l’idée d’accorder l’aide publique au développement à un Etat qui ne dispose pas de capacité de gestion de l’aide publique au développement. Au terme de plusieurs mois ou années de réflexion, malgré le contexte sanitaire covid19. Un cercle de réflexion a produit un rapport national. Nous remercions OSIWA pour son appui technique et financier, au membres du cercle de réflexion qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite pour accompagner ce projet. »
Aussi présent à cette cérémonie de présentation, le président du cercle de réflexion indique qu’il faut beaucoup d’effort pour que la communauté accède au soin de qualité.
« Au cours de nos travaux, il est tout de suite apparu que le financement mobilisé par rapport à la satisfaction des besoins de santé de la population est largement en deçà des besoins. Mais par contre, si on prend secteur par secteur et programme par programme, tous les financements dans le secteur de la santé, on se rendra compte qu’il y a certains qui sont bien financés comme le fonds mondial de la lutte contre la tuberculose, le sida, et d’autres sont sous financés. Mais de façon globale, il y a eu beaucoup d’effort dans le domaine de la santé qui est passé de l’ordre de 2% à 8%. On s’est rendu compte que malgré cela, en terme d’équité, d’accessibilité et de disponibilité, on s’est rendu compte qu’il y a encore des efforts à fournir pour que les communautés accèdent à des soins de qualité. Il est apparue que la gouvernance a des faiblesses en termes institutionnel, organisationnel et surtout en termes de transparence et de redevabilité », indique Mandy Kader Condé, président du cercle de réflexion.
Pour sa part, le docteur Moussa Soumah représentant du ministre de la santé a souligné que :
« Qui parle de santé parle de financement. Je pense que ce rapport pourra être un outil de référence de prise de décision surtout pour les défis qui ont été identifiés lors de l’analyse pour que nous puissions faire face à ces défis et désormais, tout ce qui est fait, puisse répondre aux besoins de la population. Il y aura des mécanismes de développement qui seront développés pour que les populations elles-mêmes puissent être impliquées de façon efficace et efficiente », martèle le représentant du ministre.
TBD/ Louis De Funès Diallo