Cette société qui est en manque criard de financement de la part de l’État, ce, durant de nombreuses années, peine encore à se développer pour servir en eau potable les populations de Conakry et celles de l’intérieur du pays.
Sur un besoin journalier d’environ 390 000 m3, la SEG ne produit que 150 000m3 soit 38% des besoins en eau. Ce qui signifie que seulement 14% de la population à l’accès à l’eau. Ceci est également valable pour toutes les villes de l’intérieur que couvre la SEG.
Les conséquences de ce déficit de production se répercute sur l’ensemble des secteurs de gestion de la Société. A cause des défaillances des installations, la SEG perd à ce jour, près de 50% des taux produits à travers les fuites et la fraude.
Pour la facturation des clients, sur un total d’environ 120 000 abonnés à Conakry, seulement 59 899 sont facturés soit 50%. Près de 60 000 abonnés ne sont plus facturés soit 50%, à encroire des statistiques recemment révélées par le nouveau DG, au cours des “Journées portes Ouvertes” qu’il a initiées dans l’enceint de son siège principal.
Après un peu plus d’un mois passé à la tête de la SEG, la rédaction de votre quotidien lerevelateur224.com a fait une immersion au sein de cette entreprise pour savoir quel est le climat qui prévaut dans cette société qui dit-on, est très difficile à gérer à cause de plusieurs clans qui existaient. Mais aussi comprendre l’évolution et le climat qui prévaut à la SEG avec un nouveau Directeur Général réputé pour ses grandes qualités de leadership et de management.
Tout d’abord, notre reporter a rencontré Daouda Kaba, secrétaire général du syndicat national des travailleurs de la SEG. Pour ce responsable syndical, l’arrivée d’Aboubacar Camara à la tête de la SEG a été une aubeine pour les travailleurs car, il a su mettre fin au clanisme qui a caractérisé la SEG en un laps de temps, avant de souligner que l’espoir perdu commence à renaître chez les travailleurs qui apprécient le nouveau DG.
« On a bien accueilli l’arrivée de monsieur Aboubacar Camara, nouveau directeur général, parce que son arrivée, ça nous débarrasse du clanisme au sein de l’entreprise. Sinon avant, on était toujours en clan, le clan de tel, le clan de tel. Donc, nous couper du système ancien, nous faire venir quelqu’un de l’extérieur, a redonné de l’espoir à tout un chacun.
Depuis l’arrivée du nouveau directeur, chez nous les travailleurs, il y a de l’espoir qui commence à renaître. Lors de la journée portes ouvertes, on s’est dit beaucoup de choses là-bas. Pratiquement, en allant à cette journée portes ouvertes, on allait avec des inquiétudes, qu’est-ce qu’on allait dire? Mais au sortir de cette journée portes ouvertes, pratiquement, la confiance était revenue à tout le monde. Tout le monde avait le visage souriant à travers les propos tenus là-bas, on a vu qu’il y a de l’espoir. Moi je l’apprécie. Vous savez, avoir un chef champion et avoir un chef meneur, ce n’est pas la même chose (…) Les travailleurs apprécient bien son arrivée. Il nous dit de le suivre, de le tenir et de le juger par les mots et les actes”, a-t-il dit avec assurance, avant d’indiquer que le syndicat qu’il représente soutient le nouveau DG de la SEG.
« Nous syndicat, nous sommes prêts à l’accompagner pour l’atteinte de ses objectifs pour ne pas qu’il s’écarte de ses objectifs », a-t-il promis.
Plus loin, Daouda Kaba lance un appel aux travailleurs de la SEG.
« Le message particulier que j’ai, c’est de dire à l’ensemble du personnel et de la direction qu’on se donne la main comme monsieur Aboubacar Camara l’a dit. D’oublier tout ce qui est passé, on laisse les guerres passées, on s’assoit face-à face pour résoudre les problèmes de la SEG », a-t-il demandé.
La Societé des Eaux de Guinée est restée longtemps sans l’appui financier de l’État. Ce nouveau directeur de la SEG a un pari à gagner, celui d’augmenter la production de la SEG pour servir plus de guinéens en eau potable. Pour y arriver, Daouda Kaba, responsable Syndical, en avocat défenseur, demande aux nouvelles autorités d’investir dans la SEG, avant de souligner que la normalisation s’impose à cette société.
« Nous comptons entièrement sur l’accompagnement du gouvernement, parce que depuis que la SEG est SEG, on a été abandonnés. Je ne peux pas terminer mes propos sans demander au gouvernement de penser à la SEG. Sans les installations, les infrastructures, on ne peut pas donner de l’eau. Aujourd’hui, le besoin criard de la SEG, c’est la normalisation. Il faut normaliser. On enttend par normaliser, réparer les fuites, supprimer les clandestins et poser les compteurs. Chaque client doit avoir son compteur. Ça, ça va nous permettre d’économiser les 150 000 m3 qu’on facture aujourd’hui à 50% de perte”, a-t-il clamé.
Le syndicat n’est pas le seul qui se réjouit de l’arrivée du nouveau Directeur Général de la SEG, Aboubacar Camara.
A la direction de la clientèle, les travailleurs sont très enthousiasmés de l’arrivée de monsieur Camara. A en croire madame Bangoura Hadja Aminata Soumaré, directrice clientèle de la SEG que nous avons interrogée, il n’est pas donné à n’importe qui de venir de l’extérieur de la société des Eaux de Guinée et se faire accepter par tout le monde en un temps record.
Pour elle, Aboubacar Camara est un bon manager et il a démontré son sens élevé de management lors de la journée portes ouvertes organisée un mois après sa prise de fonction.
« Il est venu, son premier contact avec les travailleurs, ça promet. Il est venu de l’extérieur, il ne vient pas de la SEG. Jusqu’à maintenant, nous pensons que son management, ça va. D’abord, il y a la convivialité entre lui et ses collaborateurs proches. Ça, ce n’était pas donné à n’importe qui. Vous venez dans une entreprise où vous ne connaissez pas, vous êtes étranger et que vous tissez rapidement de bonnes relations avec vos collaborateurs directs, c’est un acquis primordial pour un directeur, cela démontre ses grandes capacités managériales.
Pour une société comme la SEG, ça c’est un acquis formidable. S’il continue l’approche qu’il a commencé là, avec les moyens que l’État va mettre à sa disposition, je crois qu’on aura un bel avenir à la SEG. Certains chef mettent des barrières entre eux et leurs travailleurs, mais monsieur Aboubacar Camara est différent. On l’a vu lors de la journée portes ouvertes, il a développé une très bonne approche d’ouverture pour que les travailleurs, les hommes de terrain à qui on ne donne presque pas la parole aient le courage de s’exprimer. Ça aussi, ça été un grand avantage pour la société et pour les travailleurs. On a tous apprécié. On ne fera que lui demander de continuer dans ce sens là”, a témoigné madame Bangoura, qui à son tour, interpelle l’État à investir dans la SEG et à faire aboutir le 4ème projet eau.
« La société des eaux de Guinée est une société stratégique. Tant que l’État ne paie pas nos factures, la direction aura des problèmes, des difficultés, ça c’est indéniable. Ce que nous demandons aux autorités, que l’État accepte d’investir au niveau de la SEG, que ces nouvelles autorités fassent tout pour faire aboutir le 4ème projet eau. Il faut tout faire pour changer le réseau parce que le réseau est vétuste. Conakry et devenu aujourd’hui grand Conakry, ça s’étend jusqu’à Dubreka et Coyah et vous allez voir de nos jours des quartiers qui n’ont pas d’eau, alors qu’avec un bon investissement, on peut fournir de l’eau à la population”, a-t-elle lancé.
De son côté, le responsable de la communication et du marketing n’a pas aussi manqué de venter les qualités managériales du nouveau patron de la SEG.
Pour N’Faly Sylla, l’arrivée d’Aboubacar suscite de l’espoir au sein de la société.
« L’arrivée de monsieur Aboubacar Camara a suscité beaucoup d’espoir à la société des Eaux de Guinée, ça a donné beaucoup d’espoir aux travailleurs de la SEG, parce que aussitôt qu’il est venu, il a franchement donné sa vision pour le développement de la SEG.
Dans sa vision, il y a un des points qui a réellement attiré l’attention des travailleurs. C’est d’abord mettre l’humain au centre de sa préoccupation. Aussitôt, il a compris que la SEG possède de bons travailleurs, c’est les moyens qui nous manquent et cela, franchement a donné de la visibilité à la société des Eaux de Guinée.
Aussi, il a donné de l’importance aux travailleurs de terrain, c’est-à dire qu’aujourd’hui, on est en train de valoriser les hommes de terrain. Vous savez tout part de ces agents de ces quartiers où on distribue de l’eau. Aujourd’hui, on est en train de valoriser ces travailleurs là. Mais le plus important que j’ai retenu de monsieur Camara, c’est que c’est un manager qui a donné de l’importance aux directeurs opérationnels. Il a eu confiance en tout le monde. Je crois bien, avec cette allure, la SEG n’est pas loin de se remettre sur pieds. Au départ, beaucoup avaient un peu de réticence au tour de ce monsieur, mais on a compris que c’est franchement un manager. C’est le travail et le travailleur qu’il est en train de valoriser”, a-t-il laissé entendre.
Pour terminer, N’Faly Sylla demande à tous les travailleurs de la SEG de rester derrière la politique et la vision du nouveau patron.
« Je demande à tous les travailleurs de la société des Eaux de Guinée de resserrer les rangs derrière cet homme qui est venu dans une dynamique d’apporter un plus à la SEG, de soutenir sa politique manageriale, d’adherer à la politique manageriale de monsieur Camara Aboubacar, directeur général de la société des Eaux de Guinée, lui et son équipe. Ça fait presque deux (02) mois que monsieur Aboubacar Camara est à la tête de la SEG, mais avec l’allure qu’il a, on sent qu’avec lui l’espoir est permis pour que la société des Eaux de Guinée soit parmi les meilleures sociétés de l’Afrique pourquoi pas du monde”, a-t-il conclu.
Pour d’autres travailleurs anonymes que nous avons aussi rencontrés, Aboubacar Camara à la tête de la SEG, offre un sourire serein et annonce de beaux jours à la SEG avec des réformes en cours notamment sur :
L’amélioration des conditions de travail.
L’équipement du personnel de terrain ( security santé des équipes des sites d’exploitation)
La re fondation du système de gestion et des de contrôle
La digitalisation des opérations
La réduction des pertes sur le terrain de plus de 30% d’ici à 3 mois
La lutte contre la fraude plus de 20,000 branchés frauduleusement.
La formation du personnel exploitant…
Dossier réalisé par Amadou Oury Barry pour lerevelateur224.com
Tél: 00224 620453597