Plusieurs jeunes me posent cette question, alors , je vais pas vous mentir ou vous racontez ce que vous aimez entendre. Entreprendre est difficile, très difficile , c’est un pari risqué. Vous allez forcément perdre de l’argent avant de commencer à décoller, mon tout premier pas, c’etait une Peugeot 505, au début les recettes tombaient, à 60 ou 70% de l’amortissement, bonjour, les pannes recurentes et finalement j’ai decidé de la vendre, resultat, j’ai perdu 20% de l’investissement. Par la suite, un camion, la même chose, disons, après l’agriculture, il y a un monsieur qui m’a miroiter un projet en Maïs, un faux type, là moi et Mamadou Maladho Diallo chacun a eu sa dose, j’ai perdu 100 millions. L’ananas j’y suis depuis 2 ans, c’est sur la bonne voie, c’est à la prochaine recolte que je vais me faire une idée. L’éducation j’y suis depuis 2 ans , si tu es un bon gestionnaire, tu parviens à couvrir les charges. C’est un domaine porteur mais qui demande du travail et de la patience , les 3 premières années, tu dois defnir ton modèle, travailler pour un bon résultat et là ca pourra aller en exponentiel. Attention, à ne pas recruter n’importe qui pour les 3 premières années , avoir un effectif important mais le business s’effondre avec les résultats des examens. L’entreprenariat n’est pas fait pour un paresseux ou une personne qui compte ses jours et ses heures de travail. Tu dois avoir un mental d’acier. C’est difficile de travailler dur, faire des recouvrements et par la suite payer tout celà en charges locatives et en salaires, des fois même tu es obligé à faire des enprunts. Tout celà avec la pression sociale croyant que tu as tout, alors que tu es à tes débuts. L’entreprenariat est fait pour ceux qui croient, aiment lutter, qui n’ont pas peur de perdre et qui ont le sens de sacrifice. Tu vas beau lire des livres, faire des projections mais la realité du marché est tout autre chose. Tu apprends sur le terrain avec ton épargne et des dettes d’où la complexité. Mais au delà de tout, c’est l’avenir, on construit pas un pays avec des communicants, des decrets, des alimentaires ou des fonctionnaires plutôt ceux qui créent de la valeur, essayent de trouver des solutions. Ils essayent d’identifier les besoins et de les répondre. Malheureusement, notre système éducatif n’est pas ainsi, il faut une politique pour inculquer cet état d’esprit si non, nous formerons toujours des chômeurs.
Bella BAH Président de la jeunesse citoyenne abbellabah@gmail.com