Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, Directeur de la justice militaire, a reçu ce jeudi 26 mai 2022 une délégation du bureau du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG). Cette rencontre fait suite au courrier que les journalistes lui avaient adressé la semaine dernière au sujet des menaces et intimidations dont faisaient l’objet certains d’entre eux. Cette délégation était composée du Secrétaire Général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, de Thierno Baïlo Diallo, deuxième Secrétaire Chargé des Conflits et Négociations et Abdoulaye Cissé, chargé de la Communication.
Au terme de cette rencontre qui s’est tenue à huit clos, le Colonel Balla Samoura, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale a, tout d’abord, salué la démarche du SPPG. Par la suite, il a précisé que les menaces et intimidations dont sont victimes certains hommes de médias n’émanent pas de la hiérarchie avant de promettre qu’aucun journaliste ne sera désormais inquiété dans l’exercice de son métier.
« Moi je salue le fait que vous soyez venus, mais rassurez qu’aucun commandant d’unité, aucun responsable au niveau de la gendarmerie ne donnera un ordre à un agent pour faire de la violence à l’endroit d’un citoyen à plus forte raison à un journaliste. C’est des actes qui ne sont pas commandés. Tous les cas qui arrivent, à chaque fois que ça arrive, ça devient pour nous un cas d’école. Dès qu’un incident arrive, le commandant d’unité revient sur ses consignes. Au niveau des écoles également, il est rappelé l’importance et l’utilité des journalistes pour la couverture d’une activité opérationnelle », a-t-il dit.
Par ailleurs, Colonel Balla Samoura souligne tout de même que ses agents ont du mal à bien identifier les journalistes dans le théâtre des opérations.
« C’est vrai que les élèves et les agents ne cessent de nous dire les difficultés, qu’ils ont des problèmes pour faire la différence entre un manifestant et un journaliste et ça c’est palpable. La plus part des journalistes n’ont pas d’identifiant: pas de gilets, pas de casquette pas de badge, c’est toute une difficulté de faire la différence entre un manifestant et un journaliste. Cette rencontre va vous aider aussi à revoir les petites difficultés que vos agents ont sur le terrain », a déclaré le Haut Commandant de la Gendarmerie avant de souligner que les efforts qu’ils font aujourd’hui à la Gendarmerie, c’est de ressortir le rôle et l’importance du journaliste dans la couverture légale des opérations qu’ils mènent.
TBD/ Louis De Funès Diallo