Invité dans l’émission ”Mirador” de Fim ce mardi 7 mars 2022, la vice-présidente des femmes de l’UFDG, s’est prononcée, sur la mort de Thierno Mamadou Diallo, tué par balle lors de la manifestation contre la hausse du prix des carburants. Selon Hadja Maimouna Diallo, elle a eu un peu d’espoir après avoir entendu le procureur Charles Wright.
« On a tous été choqué par l’assassinat de ce jeune parce que les souvenirs sont encore frais à nos mémoires. C’était presque du quotidien au temps de Monsieur Alpha Condé. Alors avec tout ce qui s’est passé avec le CNRD, on pensait que c’était une page tournée. Et quand cet enfant a été assassiné dans les mêmes conditions que par le passé, c’est-à-dire d’abord à la fleur de l’âge et les manifestations étaient complètement terminées.
Il n’était même pas un manifestant, il était assis quelque part en train de vaquer à ses affaires et c’est là qu’il est fossé. Malheureusement, il en est mort. Donc, ça rafraîchit un peu notre mémoire, ça nous a perturbé. On a marché ici sous le soleil et la pluie pour réclamer justice pour tous ces enfants qui ont été froidement abattus jusqu’aujourd’hui on n’a pas de résultat. Donc on avait été entendu, il n’y a jamais eu même un semblant d’enquête avec tous ces morts.
On s’est réveillé vraiment choqué, perturbé. On s’est dit est-ce qu’on va être témoin à ce que le CNRD commence à compter ses morts aussi comme le régime d’Alpha Condé? Donc on a pensé à toute sorte de chose. Mais réellement quand j’ai écouté le procureur à la radio, j’ai eu un peu d’espoir. C’est quand même la première fois, il faut le reconnaître. Ce n’était vraiment pas compliqué. C’est juste encore pour faire comprendre aux gens que c’était une question de volonté politique.
Sinon il n’y a rien surtout que les témoins oculaires sont là, tout le monde est là, il y a toujours quelqu’un qui a vu quelque chose. Donc c’est très facile de faire des enquêtes. Donc, vraiment ça nous a un peu réconforté et on a l’espoir que ça va continuer parce qu’il faut aussi dire que c’est le premier élément de justice posé par le CNRD, malgré qu’ils avaient dit que la justice allait être la boussole de la transition. Nous espérons que c’est un réveil de leur part et que cela va continuer», a t-elle laissée entendre.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemdia.info