Ce lundi, la délégation de Cellou Baldé, Abdoulaye Bah et certains responsable du parti UFDG, ont été interrompu à Gaoual, sur instruction du préfet de la localité, suite à l’exclusion de Ousmane Gaoual Diallo au sein du parti.
Invité dans l’émission ”Mirador” de Fim ce jeudi 9 juin 2022, Cellou Baldé a donné des explications détaillées.
«Le samedi le secrétaire fédéral de Gaoual a joint des responsables de la direction nationale pour leur affirmer clairement que Monsieur Ousmane Gaoual Diallo était arrivé et qu’une réunion a été tenue, il a souhaité que la fédération de Gaoual récuse la délégation de la direction nationale du parti compte tenu de son exclusion des rangs de l’UFDG. Quand cette information m’a été remontée j’étais du côté de Sangarédi le dimanche soir et donc j’ai décidé d’appeler le secrétaire fédéral. Il a tenté de me convaincre comme quoi il y avait une tension à Gaoual. Je lui ai dit que la délégation du parti viendra à Gaoual comme dans toutes les autres circonscriptions.
Je ne vois pas que quelqu’un puisse nous empêcher de venir rencontrer nos responsables à la base. Et je lui ai dit qu’il est maintenu et nous serons à Gaoual à l’heure et à la date prévues. Mais nous étions déjà informés qu’il y a des jeunes qui ont été mobilisés. Et puis nous avions même été joint par le commandant de la gendarmerie par le biais d’un jeune de Gaoual qui était avec nous qui tentait de nous dissuader de continuer sur Koundara une fois arrivé à Gaoual, nous n’avons pas voulu répondre. Quand nous sommes arrivés à la rentrée de Gaoual là où on appelle Cinthiourou, nous avons effectivement trouvé une dizaine de jeunes qui avaient barré la route, qui nous ont intimés de nous arrêter.
Finalement le maire Abdoulaye Bah et moi avons décidé de nous arrêter. Nous leur avons demandé qu’est-ce qui s’est passé, il y avait trois d’entre eux qui étaient en état d’ébriété qui nous ont dit qu’on ne peut pas entrer à Gaoual de continuer directement sur Koundara. Nous leur avons répliqué que nous ne partons pas à Koundara, nous sommes venu à Gaoual rencontrer les responsables. Ils nous ont dit vous ne pouvez pas parce qu’il y a une tension en ville. On a demandé une tension liée à quoi? Les jeunes nous disent que la tension est liée à l’exclusion de Ousmane Gaoual, d’autres se sont rajoutés pour dire notre frère a été exclu de notre parti, c’est notre parti tous.
Nous leur avons dit, écoutez si c’est notre parti tous alors rendons-nous au siège, nous sommes des hauts responsables de ce parti vous ne pouvez pas nous arrêter en pleine rue pour discuter des questions du parti. C’est dans ce tohu-bohu là que deux pickups sont arrivés de la gendarmerie et de la police. Ils nous ont demandé notre ordre de mission, nous leur avons présenté. Ils ont également tenté de nous convaincre de sortir directement pour aller à Koundara, chose que nous avons refusé. Et finalement ils ont compris qu’ils n’avaient pas raison, ils nous ont escorté jusqu’au siège.
Nous avons commencé notre communication avec les responsables du parti, c’est après 40 minutes de conversations que le préfet est arrivé en train d’insulter les gendarmes et les policiers qui encadraient tranquillement la manifestation. De passage, il faut saluer le sens de responsabilité des forces de défense et de sécurité qui ont quand même assuré leur mission. Le préfet leur a demandé d’interrompre la rencontre. Nous lui avons demandé pourquoi ? Il a dit qu’il vient de recevoir les instructions de sa hiérarchie d’empêcher toute rencontre que nous sommes en période d’évaluation, c’est les examens. Nous lui avons dit que nous ne sommes pas concernés par des examens, nous ne comprenons pas pourquoi le préfet vient dans un domicile privé, siège d’un parti politique pour interrompre une rencontre.
Nous avons voulu vainement engager un dialogue avec lui, le maire Abdoulaye s’est dirigé vers lui pour lui serrer la main, il a refusé. Nous lui avons demandé de quelle hiérarchie il parlait parce qu’on voulait savoir mais il n’a pas voulu répondre, il était en train de crier. Finalement comme les sages étaient mobilisés, les femmes étaient-là et nous avons voulu éviter qu’il y ait un affrontement. Nous avons décidé de céder et d’arrêter la réunion parce que déjà l’essentiel de ce qu’on voulait communiquer avec les responsables, on l’avait fait», a fait savoir le responsable des coordinations de l’intérieur du pays.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info