Mardi 19 juillet 2022, les travailleurs de la CNSS ont obligé le TOUT PUISSANT Directeur de l’institution, qui ne jure que par KASSORY, à leur rendre compte de la gestion qui lui est confiée depuis mi décembre 2021.
Oui, je dis bien, ils ont obligé BAKARY SYLLA alias SYLBAK, puisque c’est de lui qu’il s’agit, à leur parler, au moins cette fois-ci, très poliment.
Il est principalement reproché au Directeur Général de la CNSS l’instauration d’un climat d’apartheid administratif où seuls les travailleurs qui sont dans le camp de BAKARY- c’est le terme employé- sont les personnes qui comptent. Ils accèdent à son bureau quand ils veulent.
Quant aux autres, ils doivent attendre les réunions de direction auxquelles seuls les privilégiés nommés par BAKARY entrent avec leurs portables.
Pendant que des cadres sont sans bureaux, celui de l’épouse de KASSORY est régulièrement entretenu et fermé à double tour ; Madame KASSORY a son salaire et son carburant malgré son absentéisme depuis l’arrivée de SYLBAK.
Ce que Bakary aura réussi à bien faire, c’est d’instaurer un système clanique à la CNSS avec des expressions jusque là étrangères à cette institution, les pro et anti bakary, contrairement à l’idéal de l’organisme dont le socle est à priori social.
Ce Monsieur a la manie de voir des problèmes partout, ou plutôt le toupet d’en créer partout.
L’institution est aujourd’hui la plus dotée en caméra d’enregistrement sonore pour épier les faits et gestes de TOUT LE MONDE, sans aucune exception, y compris le Directeur Général Adjoint qui était placé sous surveillance vidéo durant tout le séjour de son Directeur Général à Genève. Certains rapportant que même les toilettes de ce dernier n’échappent guère aux satellites du Sieur Bakary.
Que dire du Conseil d’administration qui est l’organe de décision mais qui est réduit aujourd’hui en simple observateur impuissant devant le TOUT PUISSANT BAKARY.
Il n’est point consulté pour les grandes décisions de l’institution et les quelques rares résolutions prises sont foulées au sol par SYLBAK qui défie le CA sous prétexte de recevoir le quitus du Colonel DOUMBOUYA ; ce qui est faux et contraire aux engagements des nouvelles autorités du pays.
Les grands soucis des chefs sont toujours venus des personnes qui se servent d’eux pour leurs ignobles besognes.
Bakary risque de mettre le sable dans l’attiéké du colonel Doumbouya et pourquoi pas de l’ensemble du CNRD.
La CNSS est une institution de plus de 60 ans, qui a une histoire, souvent liée à celle de la Guinée, sur le plan politique et économique. Ce n’est pas une exclusivité guinéenne, la sécurité sociale est avant tout un ensemble de mesures prises par les autorités et qui reflètent en général l’environnement économique.
Cette institution vient de loin, de très loin, avant d’être ce qu’elle est aujourd’hui, avec des faiblesses certes mais aussi avec des performances, dans sa principale mission, recouvrer les cotisations, verser des prestations. Toute autre activité y serait subsidiaire, pour pérenniser le régime.
A beau mentir qui vient de loin, enseigne un vieil adage.
Bakary dit, persiste et signe qu’il n’a trouvé que 6 millions dans les caisses de l’institution.
Mais voyons : d’où a t-il sorti l’argent payé aux travailleurs en fin décembre, y compris le 13ème mois? Comment ont été payées les indemnités de départ des travailleurs admis à la retraite ? Comment ont été payés les rentiers le 15 décembre 2021, jour de sa passation de service ? Avec « quel liquide » roulaient les véhicules de l’institution après sa prise de fonction ? Comment ont été payées les pensions de janvier 2022 ? Avec quels papiers a-t-il acheté les deux véhicules de fonction ? Comment a-t-il assuré le fonctionnement des services ?
Heureusement qu’il y a d’autres liquides autres que le carburant ;
Heureusement qu’il existe d’autres papiers autres que les billets de banque
Et d’ailleurs parlons-en.
Trouver 6 millions dans une caisse est plus que normal.
Ce dont Bakary parle il s’agit de solde caisse et en réalité ce solde caisse devrait être zéro au 31 décembre.
L’argent de la CNSS c’est à la banque la bonne et juste adresse.
Pourquoi aurait-il voulu trouver des milliards en caisse ? Pour s’en servir très certainement et en faire porter le chapeau à d’autres. Il a tapé poteau, comme le disent nos frères ivoiriens.
Après sa prise de fonction, Bakary a exigé de ses collaborateurs des soldes certifiés par les banques; cela fut fait, il le sait et les documents existent à la comptabilité de la CNSS. Le solde était d’environ 30 milliards GNF, soit 5000 fois ce qu’il veut faire avaler par les plus niais qui soient.
BAKARY parle de salaires disproportionnés entre les cadres ; veuille-t-il en exhiber les preuves.
Mais ceux qui sont avertis le savent très bien, les chefs de services importés et imposés de SYLBAK- prestations familiales, responsable de passation de marché, biométrie, etc. – n’ont pas le même traitement que les autres chefs de services. Ils ont un salaire moyen de 1000 euros. Qu’il soit honnête de présenter les bulletins des uns et des autres au cours des 5 derniers mois.
Quant aux Directeurs de départements, SYLBAK n’avait d’autres choix que de les tirer pour les aligner un peu au niveau de ses consultants internationaux parachutés à la CNSS avec des salaires jamais égalés : directrice du contrôle de gestion, directeur de l’informatique, directeur des ressources humaines, directeurs de l’actuariat, directeur de stratégie et innovation etc., tous autour de 2500 euros, avec des billets d’avion et frais de séjour en France à la charge de la CNSS.
Précisons que le mode de recrutement en cours à la CNSS est contraire aux recommandations du cabinet PWC.
Notez que le chauffeur de BAKARY disposant d’une carte nimba, est doté de la même quantité de carburant que les contrôleurs employeurs.
Un véhicule de service est mis à la disposition de sa toute particulière secrétaire.
Combien a-t-il distribué à son réseau de journalistes pour une campagne d’intoxication Pour dire exact, c’est plus de 250 millions du vendredi 15 au mardi 19 juillet 2022 et jours suivants.
Et comme désemparé et sentant être pris à son propre piège, SYLBAK divulgue le rapport de l’audit qu’il a fait commanditer à la CNSS.
Il est conscient que cet audit ne ressemble en réalité qu’au scénario d’une montagne qui a accouché d’une souris.
Tenez vous bien, avant l’audit réalisé par le cabinet PWC, Bakary avait réussi à convaincre le Ministre YOMBOUNO à dépêcher une mission de l’Inspection Générale de l’Administration Publique à la recherche de fictifs et de traitements indus.
Le monde attend toujours les résultats de cette inspection.
Mais une chose reste vraie, le Ministre et les missionnaires de l’IGAP ont fait preuve de professionnalisme et de probité.
Quid alors de l’audit réalisé par le cabinet PWC ?
La première question à se poser est bien de savoir qui a commandité l’audit ?
Bakary déclare que c’est le Président DOUMBOUYA. En a-t-il la preuve ? Allez savoir.
Combien a coûté l’audit ?
Plus de 2 milliards de GNF, sur fonds propres de la CNSS. L’histoire retiendra que ce marché a été attribué sans aucun appel d’offres ni contrat.
A qui le cabinet a présenté le rapport ? Au Conseil d’Administration ? A la tutelle ? Au PRG ?
La question reste posée.
Les auditeurs ont-il reçu les commentaires des travailleurs sur les observations formulées ? Pas sûr.
Quelles en étaient les conclusions ?
Lisons plutôt :
« Cette lettre est uniquement destinée, à la Direction Générale et à d’autres personnes au sein de l’organisation et ne devrait pas être utilisée par des personnes autres que celles décrites ci-dessus.
Nous tenons à préciser que nos commentaires et recommandations ne portent atteinte en aucune façon à la compétence et à l’intégrité du personnel de la CNSS », extrait de la lettre en date du 22 juin 2022, du cabinet PWC adressée à Monsieur Bakary SYLLA, DG de la CNSS.
Il y a lieu de commenter certains points du messager de BAKARY SYLLA alias SYLBAK lors de son passage dans l’émission ESPACE EXPRESSION en date du 22 juillet 2022 (un mois jour pour jour après la lettre du cabinet PWC citée plus haut).
Monsieur BABILA kEITA soutient que, entre autres :
L’aménagement de koloma a coûté plus de 9 milliards sans aucune réalisation ;
Mise au point (MAP) : il s’agit de 9.700.000.000 GNF payés à la société IMAAG HOLDING pour l’acquisition de 2000 mètres carrés sur le site du centre directionnel de Koloma ; ce lopin est désormais un patrimoine de la CNSS et il était prévu d’y construire un immeuble de R+13.
La construction des agences de Siguiri, Boffa, Boké, Dubréka
MAP : les agences de Siguiri et Boffa sont achevées et sont opérationnelles ; celles de Boké et Dubréka sont en chantier et les travaux à l’arrêt depuis septembre 2021 pour faute de paiement ;
Les travaux d’extension du siège avec un bâtiment R+3
MAP : le bâtiment est en construction pour décongestionner les bureaux avec un état d’avancement de 40% ; l’étude du projet a été réalisée par le cabinet AOC et les travaux sont suivis par le bureau Véritas (tous deux cabinets indépendants) ;
Ce bâtiment était destiné à usage de bureaux pour le personnel et SYLBAK veut en faire un hôpital sans aucune étude architecturale préalable.
Pendant ce temps le projet d’hôpital de Gbessia est en souffrance.
Le centre de diagnostic
Heureusement que ce centre existe et il répond, avec satisfaction, aux besoins de la population en général ; tous les examens réalisés jusqu’à ce jour sont fiables ; en raison de la demande croissante, il était prévu en janvier 2022, la mise en service du 2ème scanner ; l’IRM qui s’y trouve, avec ses caractéristiques, est l’unique en Guinée à nos jours ; l’OMS indique que le ratio pour l’IRM est d’une machine pour 100 mille habitants (nous sommes plus de 13 millions en Guinée, au bas mot) ; un bloc de cathétérisme (inauguré en juillet 2021) se trouve dans ce centre pour la prise en charge des AVC de type coronarien ; on ne peut estimer le nombre de patients sauvés grâce à l’ensemble de ce dispositif ;
La participation dans une banque de la place
MAP : la CNSS a suivi les différentes recapitalisations survenues depuis l’installation de ladite banque ; et pour la dernière en date, elle a sollicité un portage. C’est prévu en pareil cas- afin d’éviter d’être dilué ;
L’hôpital de Gbessia
MAP : c’est un projet initié par la CNSS en partenariat avec un investisseur indien, sanctionné par un protocole d’accord ; La CNSS met le site à disposition et le partenaire investit dans la construction et les équipements ; les deux créent une structure de gestion avec les apports de chaque partie (le terrain ayant une valeur, constitue la part d’action de la CNSS) ; quant aux 2 milliards évoqués par le missionnaire de SYLBAK , il s’agit d’un remboursement à faire à l’entreprise de construction en contentieux avec l’investisseur, et ils devraient s’ajouter à la valeur du site plus tard pour la participation de la CNSS ;
Ce sont, entre autres, des commentaires qui méritaient d’être apportés sur certains éléments de la grosse campagne d’intoxication orchestrée par SYLBAK qui ignore que le Conseil d’Administration demeure par dessus tout l’unique organe de décision de la CNSS (c’est ce qui est prévu dans le code en vigueur) et le ministère du travail et de la fonction publique en assure la tutelle administrative.
Rappelons qu’en 2010, il n’y avait que cinq (5) diplômés d’écoles spécialisées en sécurité sociale.
En 2021, l’institution comptait plus de 60 cadres spécialisés en gestion d’organismes de sécurité sociale.
Aucune prétention de dire que tout ce qui a été fait à la caisse est parfait, car ce sont des hommes qui l’ont fait et les hommes sont des mortels; ils ne sauraient réaliser d’œuvres parfaites ;
L’audit devrait permettre de recenser les faiblesses de gestion, formuler les recommandations à l’unique effet d’améliorer les performances de l’institution, à moins que SYLBAK ne veuille jouer son rôle et le rôle du CA et de la tutelle.
Le rapport d’audit n’étant qu’un document permettant à la fois de communiquer aux audités et à leurs responsables les faits essentiels relevés lors de l’audit, et de traiter les observations dans les meilleurs délais, il y a lieu de se demander l’usage que veut faire SYLBAK de ce document en lieu et place du CA et de la tutelle.
Veut-il faire des réformes ? En veut-il aux cadres? Pourquoi ? Veut-il venger un parrain ? Autant de questionnements que l’on est en droit de se poser.
BAKARY soutient qu’il y a des gens qui veulent le pousser à se servir de l’argent mobilisé ; soit, mais il est libre de les citer nommément et porter plainte contre eux pour incitation au détournement ; à moins que lui-même ne soit tenté de toucher à la pomme interdite du jardin d’Eden.
Pour terminer, rappelons que le principal défi de la CNSS est un problème de gouvernance.
Certes il existerait plusieurs moyens d’améliorer cette gouvernance mais le véritable chantier reste le code de sécurité sociale qui régit le fonctionnement de la CNSS ;
Ce chantier a été ouvert il y a plusieurs années par les cadres de la CNSS et il aborde tous les aspects ; qu’il s’agisse du statut de la CNSS, du mode de désignation des dirigeants, du mandat du CA, des attributions du DGA (qui n’est pour le moment qu’un suppléant du DG en cas d’absence), de la gestion des prestations, etc.).
SYLBAK dit être transparent.
En attendant, il est invité, à travers cette tribune, à communiquer sur :
Le salaire de ses cadres privilégiés qu’il a nommés;
Le montant de 50 mille euros payés à un journal pour une demi-page d’insertion ;
Les frais pour des missions jamais réalisées.
Rappelons que SYLBAK, ce fervent soutien du « candidat du peuple » pour le 3ème mandat, qui n’a fait ses preuves nulle part a été renvoyé du ministère des finances avant d’être récupéré par KASSORY dont il finance les actions subversives contre le CNRD.
Quand on décide d’être transparent, on ne doit pas l’être à moitié ;
Il faut absorber INTÉGRALEMENT cette valeur.
Si le Colonel DOUMBOUYA a invité à faire l’amour à la Guinée, SYLBAK violente plutôt cette pauvre Guinée et au risque de lui faire subir une grossesse non désirée avec son corollaire d’avortement.
A bon entendeur salut !
Mme Fatoumata Lamarana BAH