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GUINEE- Mamadou Aliou Keita à la barre: Je n’ai jamais violé quelqu’un

Ce lundi 21 novembre 2022, c’était le tour du gendarme Mamadou Aliou Keita à la barre au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, concernant les massacres du 28 septembre 2009. Accusé de viol sur la personne de Aïssatou Bah, pour sa défense il a fait savoir qu’il n’a jamais violé quelqu’un. Ce gendarme affirme également qu’il n’a pas vu des femmes se faire violer au stade du 28 septembre.

«Je n’ai jamais violé quelqu’un. Au départ de l’escadron n1, à 8h30, nous sommes arrivés à 10h au stade et départ à 10h30, pour le haut commandement et après retour à l’escadron numéro 1. Après départ à l’escadron, arrivé chez moi à 17h, jusqu’au lendemain matin où je me suis rendu au domicile de celle qui a dit qu’elle a été violée par moi, qui est Aïssatou Bah. Ce jour, l’escadron tout entier est partie, pour le maintien d’ordre. Nous sommes arrivés à la grande porte de l’université Gamal, on a pas pu passer, nous sommes revenus. Le capitaine qui était en face, il y’a des jeunes qui sont venus réceptionner l’escadron avec des jets de pierre, il y’avait des pare-brise qui étaient endommagés et dans le véhicule où j’étais même. Mais amis étaient blessés, le banc où nous étions était gâté , le chef a donné l’ordre de se retourner et on a fait marche arrière jusqu’à la cimetière de Cameroun. Camp Camayenne, le chef a donné l’ordre de se retourner de déposer celui qui est blessé et changer le banc, puis se retourner. Voilà après avec le commandant de pilotons, on a changé le banc et on s’est retourné, on a trouvé que les deux pickup ont déjà percé, ils sont déjà arrêtés au goudron. C’est ainsi que nous sommes arrivés , la jupe où j’étais embarqué, est venue stationner en face de la station totale. J’étais le seul qui disposait ce jour les FLG, seul dans l’escadron. J’étais arrêté seul au rond-point et je faisais face à la foule qui venait vers hamdallaye, c’était vers 10h. Et entre 10h et 10h30, les jets de pierres ont commencé, c’est moi-même qui a dit au commandant que les jets de pierres ont commencé. Le commandant s’est référé, il a dit rester tranquille. Tout le monde était regroupé, il n’y avait même pas de dispositif. Dans ça quand il y’a eu beaucoup de jets de pierres, l’ordre est venu de lancer un gaz lacrymogène. C’est le seul gaz que le commandant a donné l’ordre de lancer et j’ai lancé», a-t-il expliqué.


Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info

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